Benyamin Netanyahu n’a plus que quelques heures pour former son gouvernement. La date limite est fixée à mercredi soir minuit. Le Premier ministre qui est sorti vainqueur des élections législatives du 17 mars, négocie depuis un mois et demi avec plusieurs partis qui pourraient rejoindre sa coalition. Mais les discussions se sont avérées plus difficiles que prévues.
Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Au sortir des élections, Benyamin Netanyahu avait promis de former une coalition en trois semaines. Un mois et demi plus tard, ce n’est toujours pas fait. Le Premier ministre, qui ne peut gouverner seul avec son parti, le Likoud, faute de majorité au Parlement, a cherché des partenaires. Mais ces partenaires se sont avérés gourmands.
Chacun a essayé d’obtenir des portefeuilles stratégiques au sein du futur gouvernement. Résultat : des négociations houleuses et interminables. Jusqu’à ce coup de théâtre lundi. L’un des alliés potentiels de Netanyahu, l’extrémiste Avigdor Lieberman, a décidé de renoncer à participer à un gouvernement fondé sur « l’opportunisme et le conformisme », a déclaré le chef du parti nationaliste Israel Beiteinou.
Pour le moment, le Premier ministre a rallié deux partis ultra-orthodoxes et un mouvement centriste. S’il fait entrer les nationalistes religieux du Foyer juif dans sa coalition, il aura une majorité au Parlement. Mais une majorité très faible, d’une seule voix seulement, qui rendra son gouvernement très fragile.
Si Netanyahu échoue d’ici mercredi soir à rallier les soutiens nécessaires, le président israélien pourrait charger quelqu’un d’autre de former le prochain gouvernement.
RFI du 05/05/2015