C’est la première fois que les autorités iraniennes communiquent sur l’état de santé de l’ayatollah Khamenei. Agé de 75 ans, le Guide suprême dirige le pays depuis vingt-cinq ans. Ces dernières années, des rumeurs avaient régulièrement circulé sur un possible cancer de la prostate ou d’autres maladies.
Tout d’abord, le chef de l’équipe médicale, l’ancien ministre de la Santé, Alireza Marandi, est intervenu à la télévision pour affirmer que l’opération s’était bien déroulée et que le leader était en bonne santé. Puis, les médias ont diffusé des photos du président Rohani au chevet du Guide suprême. Selon Alreza Marandi, le numéro un iranien doit toutefois rester « entre trois et cinq jours à l’hôpital » et baisser son rythme de travail pendant plusieurs semaines.
Chef et arbitre
Le Guide suprême iranien est le véritable arbitre de la vie politique du pays. Il a la haute main sur les grands dossiers, en particulier les négociations nucléaires. Il contrôle également la télévision et la radio d’Etat et dirige les forces armées du pays, notamment les Gardiens de la Révolution, l’armée d’élite du régime islamique.
Ces derniers mois, l’ayatollah Khamenei a pris à plusieurs reprises la parole pour fixer les lignes rouges du pays, notamment dans les négociations nucléaires en affirmant que l’Iran doit avoir à terme un programme d’enrichissement d’uranium à niveau industriel. Il a également demandé aux Palestiniens d’étendre la lutte armée à la Cisjordanie pour combattre Israël.