C’était dans la salle Babemba Traoré, tout un symbole pour ce descendant de Touramakan, chef de guerre de Soundiata Kéita, lequel a conduit l’expédition militaire contre le Sénégal et ramené, selon certaines sources de l’histoire, la kora de la Gambie. Il ne fait donc l’ombre d’aucun doute que le président des Abeilles défendra les couleurs du parti à cette importante élection. Dans son discours d’investiture, deux points nous ont paru important.
Le premier porte sur le clin d’œil qu’il a fait à la fois à l’endroit de l’ancien président, Alpha Oumar Konaré et du président actuel, Amadou Toumani Touré, en rappelant des axes du bilan oh combien glorieux de ces deux personnalités. Le second est » l’ultime justification » de sa candidature, laquelle n’est ni plus ni moins que le projet de société de l’Adéma.
Dioncounda est donc bien parti pour succéder à ATT, à en croire les slogans du PASJ : » Unis, nous vaincrons ; unité et cohésion pour la victoire ; ensemble pour la victoire en 2012 ; ensemble mobilisons nous derrière notre candidat investi ; Adéma-PASJ, l’affirmation d’une force « .
A l’ouverture de la cérémonie de la 2ème conférence d’investiture du parti, plusieurs partis invités n’ont pas manqué de louages à l’endroit de Dioncounda Traoré. Le président du MPR, Choguel MaIga a laissé entendre que pour être le futur président du Mali, il faut avoir des qualités suivants : être rassembleur, avoir de l’humilité et un esprit de discernement, toute chose qui Dioncounda incarne aux dires du Chef des tigres. Le Cnid par la voix de l’honorable Hady Niagando a déclaré que Dioncounda est un homme plein d’humilité, de sagesse et de partage. Il a souhaité que l’Adéma et son parti puissent œuvrer ensemble pour le bonheur du Mali et des maliens. En outre, il a soutenu que le bon Dieu a déjà fait son choix et que nous autres sommes en train seulement d’accomplir les formalités. Avant de désirer que le meilleur puisse gagner. Le RPM d’IBK, représenté par une forte délégation, dirigée par Mme Kéita Rokiatou N’diaye n’a pas tari d’éloges pour le candidat investi de l’Adéma. Il est considéré comme un grand patriote, un homme d’expérience, un homme lucide et surtout imperturbable. Pour sa part, le président de l’URD, Younoussi Touré, a évité des qualificatifs pour s’étendre sur les liens entre les deux partis, avant de conclure en ces termes : » L’URD travaillera la main dans la main avec l’Adéma « .
L’attitude prudente de Younoussi Touré est compréhensible dans la mesure où le parti de Dioncounda Traoré est l’adversaire le plus redoutable pour l’URD. Avec des abeilles unies, solidaires, disciplinés et travailleuses, l’URD perdra sans nul doute sa confiance et son calme habituel.
Depuis samedi dernier, la peur a changé de camp puisque toutes les abeilles ont juré la main sur le cœur qu’elles seront derrière Dioncounda Traoré. Dans la ruche, c’est l’espoir qui renaît, tandis que du côté du parti de Soumaïla Cissé, c’est l’inquiétude qui s’installe. En effet, l’URD avait misé sur une division de l’Adéma pour se hisser à Koulouba. Malheureusement pour elle, cette cassure n’a pas eu lieu. Il va donc falloir que le parti de la poignée de mains change de stratégies pour pouvoir rafler large en 2012.
Rappelons que l’Adéma est le deuxième parti, après le SADI, à investir son candidat pour la succession d’ATT en 2012.
Dans les mois à venir, IBK du RPM, Me Tall du CNID et Choguel Maïga du MPR seront également investis par leurs formations respectives. On sait également que Zoumana Sacko et Cheick Modibo Diarra ont maintes fois déclaré qu’ils seront dans les starting block de 2012. En tout cas, l’élection présidentielle sera très serrée et ne sera gagné d’avance par personne.
A suivre
Chahana Takiou
Le 22 Septembre 01/08/2011