A la manière de toutes les guerres de colonisation ces barbares des temps nouveaux ont proprement égorgé des soldats dont les plus chanceux ont reçu une balle dans la nuque après qu’ils aient été ligotés avec les mains au dos. L’ignoble bilan a fait plus de cent tués à Aguel Hoc. Les paisibles populations sont soumises à toutes sortes d’exactions et d’humiliations : elles sont lapidées quand leurs bras ou un pied ne sont pas coupés ; souvent soumises à la polyandrie.
Les symboles de la civilisation multiséculaire de notre pays sont détruits au nom d’un islam »vertueux » alors qu’en réalité il s’agit d’une lutte déclarée contre les repères d’une nation dans le but avoué de l’humilier à la face du monde. Tous autant qu’ils sont, ces groupes armés qui écument le septentrion sont tous des terroristes. Tous agissent avec la bénédiction d’AQMI dès leur implantation.
Pour preuve le »MNLA » a bénéficié du soutien de ANCAR DINE pour mener sa guerre d’irrédentisme. Que le MUJAO ait chassé le »MNLA » de Gao ne relève ni plus ni moins que de la géopolitique locale liée au narcotrafic ; au commerce des armes et des dividendes à percevoir de la création des camps de formation pour aspirants djihadistes venant de divers horizons. La CEDEAO n’a pas intégré ces données fondamentales et incontournables dans l’analyse de la problématique du terrorisme dans la bande sahélo-saharienne et plus spécifiquement dans le cas qui nous concerne. Sans consultation de la partie malienne ; encore moins des maliens du septentrion victimes de l’incurie et de la folie des apatrides et de leurs alliés salafistes, la CEDEAO via la médiation de Blaise Compaoré président du Faso a privilégié un traitement inopérant ; factice et proprement contre-productif entre d’une part » des gens fréquentables » : »MNLA » et ANCAR DINE et les terroristes :AQMI ; MUJAO ;BOKO Haram… , à la condition que naïvement les premiers cités se démarquent des seconds dans la perspective d’une paix négociée.
Force est de reconnaitre que la vision du Médiateur procède de la méconnaissance du mécanisme de l’occupation des régions du Nord du Mali, un mécanisme savamment orchestré et méthodiquement appliqué par des hommes dont la haine pour la République une et indivisible du Mali n’a d’égale que leur volonté de partition du pays. A cet égard le passé du sinistre Iyad Ag Ghaly est révélateur de la persistance de la situation de crise qui sévit dans les régions de Gao, Kidal et Tombouctou.
En effet cet homme qui a bénéficié de tout de l’Etat malien s’est signalé par la rébellion de 1990 à l’issue de laquelle les accords de Tamnrassett ont été signés. Depuis l’homme a été de toutes les rebellions qui lui ont suffisamment rapporté une fortune colossale au point de vouloir imposer la charia en lieu et place de la constitution du 25 février 1992. On peut même rappeler que Ançar Dine, version Iyad n’est venue que parce que l’homme n’a pas pu bénéficier auprès des caciques du MNLA de la direction de ce mouvement. Contre ces barbares il faut sonner le tocsin de la guerre totale. C’est le moment pour la CEDEAO et la communauté internationale de procéder à l’analyse objective des motivations de ces groupuscules de bandits armés qui sont tous sans exception des terroristes qui méritent d’être écrasés.
Balla Tounkara
Le Scorpion 07/112012