Alors que le gouvernement a noté un taux de réalisation des actions programmées de plus de 87% suite à l’examen du rapport de suivi-évaluation des activités du 2è trimestre (septembre, octobre et novembre 2021) du PAG, le premier ministre défendra, ce matin, devant le Conseil National de Transition son bilan. Pourrait-il convaincre les conseillers du CNT ? Le futur nous édifiera. En tout cas, des efforts ont été faits et d’autres sont en cours de réalisation.
Le chef du gouvernement du Mali, Dr Choguel Kokalla Maïga, dépondra ce matin aux questions des conseillers du CNT sur son Plan d’Action du Gouvernement. Même si cette interpellation suscite beaucoup de débats, surtout du côté des opposants au Premier ministre, elle est une plus que normale, car le CNT est dans son rôle de contrôle de l’action gouvernementale.
Un bilan satisfaisant selon le gouvernement
Le PAG, il faut le rappeler, a été adopté par le Conseil national de Transition (CNT) le 2 août dernier. Les quatre axes qu’il comportent sont : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales enfin la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité. Et ces axes se déclinent en 9 objectifs, 64 actions et 108 indicateurs.
En fin de 2021, le gouvernement a fait l’évaluation de ses activités des mois de septembre, octobre et novembre 2021. Il était satisfaisant.
Il est facile à un gouvernement travailleur de défendre son bilan. Et le gouvernement Choguel Kokalla Maïga a des acquis incontestables. Le Premier ministre défendra donc sans gène son bilan devant le CNT. Eh oui, il y a eu des avancées certaines dans tous les 4 axes de son Plan d’Action Gouvernementale. En effet, en début de mars 2022, à l’issue d’un Conseil de cabinet tenu hier à la Primature, le gouvernement a noté un taux de réalisation des actions programmées de plus de 87% suite à l’examen du rapport de suivi-évaluation des activités du 2è trimestre (septembre, octobre et novembre 2021) du PAG.
Selon le porte-parole du gouvernement, le résultat du gouvernement est satisfaisant, car le cap du gouvernement est bien maintenu avec un taux de réalisation des actions programmées de 87,10%. «Le bilan est satisfaisant malgré les difficultés», a-t-il soutenu. Il est important de préciser que les informations collectées dans ce rapport de suivi-évaluation permettant de mesurer les progrès réalisés, d’apprécier les activités réalisées et non réalisées sont très utiles. Selon le colonel Abdoulaye Maïga, ces données permettent également au gouvernement de satisfaire à l’obligation de redevabilité vis-à-vis des populations, rapportent nos confrères de l’Essor.
Aussi, le Premier ministre a profité de cette rencontre pour donner des conseils et instructions afin d’aller vite en vue de trouver des alternatives pour atteindre les objectifs fixés. Ce, malgré les sanctions prises à l’encontre de notre pays par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et bien d’autres contraintes qui ne sont pas de nature à entraver la bonne marche du gouvernement.
Le premier axe du PAG
Depuis l’arrivée de cette équipe gouvernementale, la montée en puissance de l’armée malienne devient une réalité. Même si les opposants refusent d’octroyer cette victoire de l’armée à Dr Choguel Kokalla Maïga, elle est bien la sienne, celle de son gouvernement. Aujourd’hui, les populations du centre arrivent à vivre dans la quiétude grâce à la montée en puissance de l’armée qui est très bien équipée et continue de l’être. Cette montée en puissance est la grande réussite du premier axe de son PAG. Grace au courage des autorités, l’armée malienne n’est plus étrangère sur son territoire, elle est le seul maître du jeu.
Tenue des ANR
Dans la quête d’un Mali nouveau, le premier ministre s’est fixé la tenue des Assises nationales de la refondation (Anr) visant à faire un diagnostic sans complaisance de l’état de la nation, à partir de la gravité et de la profondeur de la crise multidimensionnelle, des enjeux, défis et périls. Il ne s’agit pas d’un forum institutionnel comme ce fut très souvent le cas dans notre pays. Il a souhaité que les recommandations et conclusions des différentes rencontres tenues antérieurement (foras, états généraux, Conférence d’entente nationale, Dialogue national inclusif, Concertations nationales…) constituent la première matière des assises. Ces assises ont été tenue en décembre dernier avec une participation massive des Maliens. Elles se sont tenues dans les meilleures conditions. Les Maliens de tous les bords y ont participé et ont proposé le type de gouvernance qu’ils veulent.
Des efforts pour l’organisation des élections générales crédibles et transparentes
Le Premier ministre a pris, depuis sa nomination, des dispositions sont prises pour élargir la base électorale de notre système politique. Pour ce faire, il a été procédé à des opérations spéciales d’enrôlement qui ont abouti à l’intégration dans le fichier électoral de 760 000 électeurs. Des opérations d’enrôlement des Maliens établis à l’extérieur sont en cours dans les pays à forte présence de la communauté malienne. Après l’Intégration des données de l’opération spéciale d’enrôlement des Maliens de l’extérieur ainsi que le traitement de leurs données prévues entre septembre et octobre 2021, les révisions des listes électorales se tiendront d’octobre à décembre 2021. L’un des chantiers importants dans les réformes politiques et institutionnelles est la création de l’organe unique de gestion des élections. Pour le chef du gouvernement, la création de cet organe permettra l’organisation d’élections crédibles et transparentes au Mali. Ce dossier a beaucoup avancé. Un comité d’expert saisi par le chef du gouvernement a confirmé la faisabilité de cet organe en six mois.
Il revient au Premier ministre de pouvoir convaincre les membres du CNT sur son bilan.
Boureima Guindo
Source: Le Pays