Arrivé à Bamako, aux environs de 9 heures 15 minutes, le Président Nigérian a installé ses quartiers à l’hôtel Radisson. Après un bref entretien avec le Professeur Dioncounda Traoré, Président de la République par intérim, et Cheick Modibo Diarra, le Premier ministre malien, le Président Nigérian a rencontré en audience plusieurs responsables et personnalités.
Les responsables des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale, les responsables des partis politiques présents au Haut conseil des collectivités, les leaders religieux et la société civile. Après un long déjeuner avec le Président de la République par intérim, Good Luck Jonathan a rendu une visite de courtoisie à Alpha Oumar Konaré, ancien Président du Mali et ancien Président de l’Union africaine, avant de recevoir en audience, à l’hôtel Radisson, le Général Moussa Traoré, ancien Président de la République du Mali, destitué par un coup d’Etat militaire en 1991. Pratiquement, au moment où il allait boucler son entretien avec le Général Moussa Traoré, une forte délégation venue de Kati, avec le Capitaine Amadou Sanogo à sa tête, a rencontré le Président Nigérian. A l’issue de sa rencontre avec le chef de l’ex-junte, Good Luck Jonathan n’était pas au bout de sa peine. Il devait aussi s’entretenir avec une forte délégation de sa communauté à Bamako. Il faut dire que rien n’a filtré de toutes ces rencontres. Mais, c’est à l’aéroport de Bamako-Sénou que le Président Nigérian a animé un point de presse, tout juste avant de prendre son avion qui a décollé aux environs de 20 heures. « Le Mali et le Nigéria ont des intérêts communs. Si le Mali a des problèmes, il n’y a aucun doute, le Nigéria connaîtra des problèmes aussi », a indiqué le Président Jonathan Good Luck. Il a rappelé que la CEDEAO et l’Union Africaine ont pour principe de ne pas cautionner un coup d’Etat militaire. Selon lui, c’est conformément à ce principe que la CEDEAO a condamné le coup d’Etat au Mali. Il a estimé que pour des déficits de communication, la délégation des chefs d’Etats qui devait venir à Bamako à l’époque n’a pas pu atterrir. « Aujourd’hui, je suis venu au Mali pour discuter avec tout le monde afin de collecter des informations pour des pistes de sortie urgente de la crise malienne », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il a eu beaucoup d’échanges avec de leaders maliens. Cependant Good Luck Jonathan est convaincu que la crise au nord du Mali n’est pas seulement malienne, n’est plus seulement malienne, mais concerne tous les pays du champ, les Etats de la CEDEAO et la Communauté internationale. A ce titre, il dira que c’est toute la communauté internationale qui va se donner la main pour la libération du Mali. Il reste convaincu que des propositions des autorités maliennes restent nécessaires.
Assane Koné
Le Republicain 22 septembre 22/10/2012