Cette cérémonie s’est déroulée au Centre international de conférence de Bamako (CICB) sous la houlette du représentant du ministre malien de l’Intégration et des Maliens de l’Extérieur, M. Mamady Traoré, en présence du PDG du Groupe IAM, non moins ministre sénégalais de la Communication, Sérigne Amar Thiam, de Sokhona Maryama Thiam, directrice générale adjointe de ladite structure.
Les étudiants et les dirigeants de l’IAM sur la trace des pères fondateurs de l’OUA (actuelle Union africaine). Pour la quatrième fois consécutive, l’Institut africain de Management organise une journée dédiée à l’unité du continent africain. La semaine de l’intégration africaine est considérée, comme une occasion pour les étudiants de différentes nationalités de l’IAM de présenter leurs pays sur le plan géographique, historique, culturel et civilisationnel. La semaine de l’intégration africaine qui fait partie de la tradition, devient un moment fort d’échanges entre étudiants, professeurs et partenaires. En inculquant cette notion, déjà ancrée dans les mœurs de ses étudiants, a ceux qui, actuellement, se familiarisent à ce concept, et à ceux qui ont déjà acquis les fondements de base, enseignés par des experts en la matière, l’Institut Africain de Management (IAM) veut étendre son ambition à un large public, constitué majoritairement de jeunes africains en les incitant à l’africanité.
Pour l’atteinte de ces objectifs, plusieurs activités culturelles sont organisées au cours de cette journée, rien que pour resserrer les liens de l’africanité entre les différents peuples du même continent. Une initiative saluée et soutenue par le département malien de l’Intégration et des Maliens de l’Extérieur. Dans son allocution Mme Sokhona Maryama Thiam a martelé que si l’on se réfère à la conception de l’identité nationale, nombreux sont les Etats africains qui n’arrivent pas à faire adhérer leurs populations à des valeurs communes nationales ou, volontairement, par le jeu de manipulations politiques, poussent leurs populations à se diviser en ethnies et à s’entretuer au nom d’une supériorité ethnique.
Selon elle, les difficultés identitaires que rencontrent les Africains en général et les jeunes en particulier sont dues à des faits qui les éloignent du chemin pouvant les mener à l’unité. L’identité culturelle et nationale qui devait être facteur de stabilité politique et de développement, se transforme en une machine de guerre destructive qui divise les populations d’une même nation, de surcroît les Africains, en détruisant ainsi les perspectives de création d’Etats africains en paix disposés à former une unité africaine, entraînant ainsi un frein à l’intégration africaine. Raison pour laquelle son institut depuis sa création s’est engagé à former les leaders sur la notion de l’africanité pour une unité contributive du continent.
Dans son discours, M. Anawa Abdoulaye, sénateur des étudiants de l’IAM a rendu un vibrant hommage à tous ceux qui ont lutté pour cette intégration. « Ici et maintenant nous festoyons l’Afrique de Modibo Keïta, de Kwamé N’Kruma, de Léopold Sédar Senghor, Thomas Sankara, de Patrice Lumunba, etc. qui nous ont montré que nous pouvons être pour la modernité sans pourtant renoncer à notre africanité », a laissé entendre notre interlocuteur. Avant d’ajouter que de l’indépendance à nos jours, « nous sommes convaincus que le salut de l’Afrique passe par l’intégration ». Donc cette journée s’inscrit dans cette philosophie de conscientisation de l’institut envers la jeunesse noire sur les valeurs réelles de l’Afrique dans sa diversité ethnique, culturelle et linguistique.
A noter que l’IAM est une école supérieure qui abrite à son sein plus d’une vingtaine de communauté et forme des leaders et managers confirmés capables de faire face aux changements de notre environnement. Elle accueille également un grand nombre d’étudiants en formation initiale et d’auditeurs en formation continue qui, à la sortie, deviennent des entrepreneurs ou des cadres entreprenants.
Aliou Badara Diarra
L’ Indicateur Renouveau 24/05/2011