VLe samedi 8 décembre 2018, la COFOP, le FSD, lADEMA-association et beaucoup dautres organisations de la société Civile battront le pavé pour dénoncer la prorogation des mandats des députés, le découpage administratif, la vie chère, linsécurité, entre autres. Ils exigeront du Gouvernement un dialogue inclusif autour des grandes questions de la nation. Quels pourraient être les impacts de cette marche ?
Si la crise sociale, linsécurité, la mal gouvernance, la corruption et le tollé consécutif à la réorganisation administrative tant dénoncées par bon nombre de citoyens sont réels, il faudrait sattendre à une immense foule pour la marche des mécontents du régime le samedi. Au Mali, il y a plus de mécontents du système que de ceux qui approuvent la gouvernance actuelle, et chaque marcheur à sa revendication. Les initiateurs que sont les deux forces politiques (COFOP et FSD) et lAssociation ADEMA ne se sont pas limités seulement à leurs slogans politiques traditionnels, (la non-reconnaissance dIBK comme Président de la République, le tripatouillage des élections, la mal gouvernance, la non- prorogation des mandats des députés, les réformes politiques) pour avoir beaucoup de monde. Ils ont aussi mis laccent sur la crise sociale, surtout pendant cette période cruciale pour les ménages. Pour mettre les petits plats dans les grands, ils ont fait leur les revendications des travailleurs de tous les secteurs, doù le message pour une amélioration des conditions de vie de lensemble des travailleurs du Mali.
Comme impacts, si la marche venait à mobiliser une foule immense, elle devrait peser sur les décisions du gouvernement, comme cest le cas en France avec les gilets jaunes. Autrement dit, les revendications des marcheurs auront force de lois, si tant est que le gouvernement veut la stabilité, le dialogue et le consensus. La marche pourrait permettre également au gouvernement de mesurer lampleur du mécontentement politique et social, pour ensuite faire des concessions à lopposition et trouver une issue favorable aux différentes doléances sociales.
Mais, si la foule nétait pas au rendez-vous, alors lOpposition devrait en ce moment changer de fusil dépaule, voire même daccepter de dialoguer sans condition avec le pouvoir.
En somme, il est un impératif aujourdhui, au regard de nombreuses crises et des immenses défis auxquels le Mali est confronté, dengager sans délai un dialogue inclusif afin de sortir de ce tourbillon avant quil ne se transforme en Tsunami dévastateur.
Youssouf Sissoko
youssouf@journalinfosept.com
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