Un cahier des méthodes et analyses statistiques, de même que la configuration des ménages au Mali et la qualité de vie, sont de nouveaux ouvrages que propose l’Institut national de la statistique (INSTAT). Ces documents, publiés en mars et avril derniers, sont la résultante de quatre études dont les conclusions étaient au centre d’un atelier de restitution qui s’est tenu le 8 septembre dernier au Grand hôtel de Bamako.
Cette rencontre était présidée par le Secrétaire général du ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Population, Seydou Moussa Traoré, en présence du représentant du PNUD, partenaire de ces études, Cheick M’Bengue et du Directeur Général Adjoint de l’INSTAT, Harouna Koné.
Selon le représentant du PNUD au Mali, l’analyse des données constitue l’une des phases les plus importantes du processus de mise à disposition des utilisateurs de données statistiques indispensables à la planification et au suivi-évaluation des politiques, programmes et stratégies de développement socioéconomique d’une nation. En effet, a-t-il expliqué, les statistiques servent à priori à éclairer les décisions prises par les acteurs du développement.
Abondant dans le même sens, le Secrétaire général du ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Population a soutenu que les 4 études dont les résultats sont présentés au cours de cet atelier ont été élaborés par l’INSTAT en 2015, pour orienter les politiques dans leurs prises de décision en leur fournissant des rapports thématiques sur les déterminants de la pauvreté, la relation genre et les conditions de vie des ménages au Mali ainsi que la configuration des ménages et leur qualité de vie.
Les trois premières études, concentrées dans un même ouvrage, traitent notamment de la pauvreté monétaire et non-monétaire au Mali, des effets du genre sur la structure de consommation des ménages, ainsi que du genre et des conditions de vie des ménages, notamment «l’indice de qualité du logement, en retenant pour le milieu urbain le type d’habitat, les principaux matériaux des murs, du toit et du sol, le principal mode d’éclairage, le principal mode d’approvisionnement en eau, la principale source d’énergie pour la cuisine, le type d’aisance, le statut d’occupation, l’existence du foyer amélioré, le mode d’évacuation des ordures et des eaux usées».
Ces études entrent dans le cadre d’une politique de valorisation des données de recensement et d’enquêtes nationales afin de favoriser leur exploitation pour la prise de décision. Ces indicateurs, constitués d’une gamme d’études socioéconomiques variées, sont donc mis à la disposition des décideurs, des planificateurs, ainsi que des partenaires au développement, grâce à un appui financier du Fonds des nations unies pour la population (UNFPA).
La quatrième est la résultante d’une convention de partenariat signée entre l’INSTAT et I-DEMO, qui est un institut rattaché à la Faculté des Sciences Economiques et Sociales de Genève développant des recherches en démographie économique et sociale.
Il faut dire que ces études ont été réalisées à l’aide de données issues des Enquêtes Modulaires et Permanentes auprès des Ménages (EMOP) de 2011 et 2014, ainsi que celles du Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) de 2009. Cet atelier de restitution est l’expression d’une volonté affichée de large diffusion des résultats desdites études réalisées par l’INSTAT.
Youssouf Diallo
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