Quelques jours après les affrontements intercommunautaires meurtriers, une nouvelle a été perpétrée lundi dans les localités de Dioura. Des échanges de tirs entre les forces armées maliennes et des hommes armés ont fait un mort et un blessé. Cette attaque, a rapporté Studio Tamani, est consécutive à des assauts contre des forains qui se trouvaient entre le village de Dioura, Kologri et Sirakoro.
Malgré la présence des Famas, le calme n’est pas de retour dans la localité de Tenenkou. Quelques jours après les affrontements intercommunautaires meurtriers, une nouvelle a été perpétrée lundi dans les localités de Dioura. Des échanges de tirs entre les forces armées maliennes et des hommes armés ont fait un mort et un blessé. Cette attaque, a rapporté Studio Tamani, est consécutive à des assauts contre des forains qui se trouvaient entre le village de Dioura, Kologri et Sirakoro.
Face à la récurrence des attaques et des affrontements intercommunautaires, les élus locaux et la population interpellent le gouvernement pour le retour de l’administration et des forces de sécurité absentes depuis longtemps dans certaines communes depuis plusieurs mois. Ils ont fait la demande, selon le préfet cité toujours par Studio Tamani, au chef d’état-major des forces armées, lundi venu dans la localité de Tigréssinadji, pour présenter ces condoléances aux familles des victimes des affrontements de samedi entre Bambaras et peulhs.
A l’occasion, le général Didier Dacko a annoncé qu’une force d’interposition composée de près de 250 hommes sera bientôt déployée dans les communes de Tenenkou. En attendant des forces militaires ont été envoyées dans la zone depuis samedi. Pour le Préfet de Ténenkou le déploiement d’une force d’interposition est essentiel, vu la situation délicate que connait le cercle. Il estime également qu’il faut un dialogue entre les différentes parties.
« Par rapport au bilan d’hier on a déploré une perte de vie humaine. La victime est un Bambara. Après les évènements de samedi il y a le Chef d’état-major général qui a fait le déplacement pour aller dans la localité de Tigrésénandji pour présenter ses condoléances aux familles des victimes. C’était aussi pour faire le diagnostic de la situation sur le terrain en vu de déployer une force d’interposition qui peut aller jusqu’à peu près à 250 éléments. Si ce projet arrive à voir le jour, ça serait un acte très important. En tout cas dans le cadre de l’option militaire pour le règlement de la situation sécuritaire dans la localité. C’est pourquoi moi je pense, qu’il y a lieu quand même d’ouvrir une certaine passerelle pour les négociations », a soutenu Makan Doumbia joint au téléphone par Tamani.
Quant aux responsables de l’Association pour le développement du cercle de Ténenkou, ils attribuent les tensions actuelles à la crise de 2012. Selon son président, certaines localités ont été délaissées. Pour lui, il faut impérativement une base militaire à Dioura. Temoré Tioulenta rappelle que « le Mali c’est un pays meurtri depuis déjà 2012. Et ce qui s’est passé à Ténenkou, s’est passé quelque part dans d’autres localités du Mali. Il est difficile d’avoir la paix dans une partie du Mali sans que ça soit l’ensemble du Mali qui soit en paix. Les conflits interethniques sont aussi d’un peu partout. Mais pour ce qui est arrivé ces derniers temps, d’abord le 1er mai à Malemana et à Falada, c’est le village où ces affrontements ont eu lieu le weekend, il faut adosser ces évènements à la crise. De quoi s’agit-il ? La crise sécuritaire au Mali a touché l’ensemble du Mali d’une façon ou d’une autre. Mais il est arrivé que dans son traitement, il y a eu une attention plus dans une certaine partie du Mali qui d’une façon ou d’une autre n’était pas forcément plus affectée que la bande disons entre Goundam et Niono. Il faut absolument une base militaire. C’est Dioura, plus précisément, en son temps depuis le 18 janvier, il n’y a pas eu de base militaire à Dioura. Donc étant donné que nous savons ce qui se passe sur la frontière Mauritanienne, c’est aussi Nampala c’est à côté, cette bande là en absence n’a pas été sécurisée à hauteur de risque. Nous pensons pour notre part qu’il est important de sécuriser les lieux et nous n’avons pas l’impression qu’on l’a suffisamment sécurisé ».
Le cercle de Ténenkou est également sous la menace de groupuscules jihadistes présents dans la zone. Sur les antennes de Studio Tamani, le week-end dernier, un élu du cercle n’a pas écarté la possibilité d’un embrasement de la zone par des groupes terroristes.
Maliki