C’est à la faveur des débats sur le nouveau texte de loi portant statut des fonctionnaires de la police nationale, le jeudi dernier, en séance plénière du CNT que la « conseillère » Ramata Haïdara de Niono a déploré le fait que le commissariat de la localité n’a qu’un seul véhicule de police. Alors, a-t-elle relevé que la ville de Niono et ses environs sont « sous le feu des terroristes». Elle a attiré l’attention des autorités de la Transition à faire un effort pour que cette localité soit mieux sécurisée et ses policiers mieux équipés.
Sécurité et défense : 3 mois de salaire pour un policier décédé contre 6 mois pour le militaire
La nouvelle loi portant statut des fonctionnaires de la police prévoit qu’en cas de décès d’un policier en fonction, ses ayants droit percevront 3 mois de son salaire, sans compter son capital décès.
Le « conseiller » Questeur du CNT, Nouhoum Dabitao a relevé qu’il y a là une insuffisance dans cette loi qu’il faut aligner sur les dispositions régissant les militaires. Il a ajouté que les ayants droits de ceux-ci ont droit à 6 mois de salaire du militaire décédé. Et de plaider pour que le projet de « militarisation de la police », adopté par les assises nationales de la refondation, harmonise ces mesures et avantages pour l’ensemble du système de la défense et de la sécurité au Mali.
Poursuite policière dans la circulation routière : le ministre Colonel Abdoulaye Maïga entretient le flou
Contrairement au principe établi selon lequel le policier ne doit pas poursuivre un usager dans la circulation (après l’avoir sifflé), le ministre de l’Administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maïga, assurant l’intérim de son collègue de la Sécurité, estime que c’est au policier d’apprécier s’il faut ou non se lancer dans la poursuite d’un usager dans la circulation routière. C’était le jeudi dernier au CNT. Pour le ministre, « si le policier voit que la situation comporte un danger imminent, par exemple, des individus armés à bord d’un véhicule, il peut lancer une course poursuite », pour les en savoir davantage. Comme pour dire que les policiers ont un pouvoir discrétionnaire de poursuivre ou pas l’usager qui aurait refusé d’obtempérer à un ordre de s’arrêter. Ce qui entretient un flou et peut favoriser des abus dans le contrôle policier.
Tracasseries policières dans la circulation : Les conseillers du CNT se plaignent
Ils ne sont pas des députés, ne sont pas élus mais veulent avoir leurs privilèges. Les « conseillers du CNT ne sont pas contentes que des policiers les soumettent à des tracasseries dans la circulation. « Quand on leur montre nos insignes de membre du CNT sur nos véhicules, ils disent le CNT, c’est quoi». Cela traduit un manque de respect et de considération pour notre institution», a dénoncé un des « conseillers CNT», qui s’agrippent avec fierté au titre d’«honorable», qui sied à des élus !
REDEPLOIEMENT DES ELEVES DANS LES COMMUNES APRES L’INCENDIE DU CAP DE KLELA
Les syndicats des enseignants ne se reconnaissent pas dans cette décision
A la veille de la fête du Ramadan, le Cap de Kléla dans la région de Sikasso a été brûlé par des assaillants. Après cet incident, il a été décidé par les autorités scolaires de délocaliser le Cap de Kléla dans la ville de Sikasso, ordonnant ainsi aux enseignants de se redéployer dans les 6 écoles de la commune de Kléla.
C’est ainsi que les syndicats ont confirmé de n’avoir pas été associés à ces différentes décisions, donc déclarent ne pas se reconnaitre dans ces nouvelles mesures.
Cette déclaration a été faite lors d’une réunion que les syndicats avaient organisée, le 5 main 2022 dans la ville de Kléla. D’après une source bien introduite, ce sont les collectivités de la localité de Kléla, qui avaient sollicité le directeur du Centre d’animation pédagogique (DCAP) qui, à son tour avec l’accord des autorités scolaires de la ville de Sikasso, a pris cette décision de reploiement.
C’est suite à cette décision que les syndicats, qui n’ont pas été associés à ces décisions, ont été informés que le CAP de Kléla est désormais délocalisé à Sikasso. Tous les candidats du CAP de Kléla au DEF composeront à Sikasso dans les lycées Monseigneur et Amion Guindo; les élèves des 9ème des 6 écoles de la commune de Kléla seront redéployés pour la poursuite de leurs programmes.
Ainsi, poursuit la décision, les élèves de Zérélani et Siani vont à Douna, ceux de Kléla B vont à Deh, Kléla A et Loutana vont à Tarabarako, et enfin l’école de Djiringorola va à Kouoro.
Contacté par nos soins, le directeur du Centre d’animation pédagogique de la commune de Kléla, Adama Moussa Berthé nous précise que cette décision a été prise par des autorités scolaires, en présence du maire de Kléla. Après la réunion, poursuit-il, « nous avons publié le compte rendu de ladite réunion tenue à Sikasso sur les réseaux sociaux. C’est partant de là que certains enseignants expriment leur refus ». A l’en croire, les enseignants, qui sont favorables à ces dispositions, sont plus nombreux que ceux qui refusent.
Par contre, M. Berthé souligne qu’il y a 4 villages dans lesquels les parents d’élèves refusent que leurs enfants rejoignent leurs lieux indiqués.
Rappelons que c’est l’insécurité, qui a engendré cette situation et qui est à la base du refus de ces enseignants de rejoindre ces localités, menacées par les jihadistes, qui coupent le sommeil aux populations depuis plusieurs mois.
Lamine BAGAYOGO