Ce meeting qui se veut un espace d’expression et réflexion jeune ,a permis aux différentes associations jeunes présentes de partager avec les membres du bureau national du CRAJ leurs avis sur les questions concernant le présent et l’avenir du Mali.
Pour le président du CRAJ, Mahamane Mariko, « le Mali est plus que jamais dans un état d’alerte permanente. Notre pays devient de plus en plus cher et presque le nid d’un nouveau type de banditisme ». Selon lui, le Nord-Mali est désormais est placé sous l’autorité de la France et des Etats-Unis à cause de l’incapacité des autorités du pays à assurer la sécurité de l’ensemble du pays en tant que pays souverain. « La souveraineté d’un Etat doit s’exercer sur l’ensemble du territoire national » a-t-il rappelé avant de dénoncer que les armes, la drogue, les pistes d’atterrissage d’avions occultes, le banditisme trans-international, s’imposent dans le septentrion du Mali par le fait que la volonté politique d’y faire face souffre d’un laxisme notoire.
Le président du CRAJ dira que « même la capitale du Mali est désormais au cœur des attaques meurtrières et attentats notamment avec la récente perpétrée contre l’Ambassade de la France au Mali »
Face à cet état de fait, le leader du CRAJ a appelé les plus hautes autorités à équiper suffisamment l’Armée afin qu’elle puisse mener à bien son travail.
Mahamane Mariko s’est aussi penché sur les difficultés économiques auxquelles sont confrontées les familles maliennes. Selon lui, la vie au Mali est très chère, souvent née de la spéculation de certains commerçants véreux en connivence avec le gouvernement. C’est pourquoi, malgré cette spéculation outrageante, les grandes difficultés financières dont souffrent le peuple, ne semblent inquiéter les autorités, car aucune sanction réelle n’est prise et l’Etat se fait sentir par son absentéisme. « Les prix des denrées de première nécessité continuent de flamber malgré ses subventions anarchiques accordées par l’Etat », a regretté l’ancien leader estudiantin.
Sur la question de la crise Ivoirienne, M. Mariko dira que si rien n’est fait par les Ivoiriens de sortir de cette crise, ils compromettront l’avenir de toutes les générations futures innocentes du pays. A l’en croire, après les massacres du Rwanda, Sierra-Léone, Liberia, Congo et Somalie, la Coté d’Ivoire est aujourd’hui victime de l’irresponsabilité, l’égocentrisme et les manipulations de la classe politique dans sa grande majorité. Mahamane Mariko d’ajouter que la démocratie est en danger en Cote d’Ivoire et qu’aujourd’hui, ni la Cedeao, ni l’Onu n’ont la clé à cette crise. Elle passe dit-il, par une prise de conscience et un engagement de tous les Ivoiriens à sauver la démocratie garant d’un Etat de droit.
Crée le 22 juillet 2006, le CRAJ s’est donné la mission la défense du peuple partout ou il sera brimé dans ses droits. Le courage et le langage de la vérité demeurent les traits essentiels de l’association qui ne peut s’accommoder de l’opportunisme, surtout lorsqu’il s’agit de poser un regard critique sur les crises qui secouent notre continent.
Oumar Camara
L’ Indicateur renouveau 17/01/2011