Face à ces situations qui ne permettent pas aux étudiants d’étudier dans les bonnes conditions et qui peuvent exposer au drame à tout moment, les autorités ont discuté avec les responsables du bureau de coordination de l’Aeem pour que la gestion du Campus soit laissée aux soins du Centre national des œuvres universitaires (Cenou). La mission assignée au Cenou est de rénover les Campus, les assainir, faire en sorte que les étudiants soit bien logés afin qu’ils étudient dans les meilleures conditions. Proposition qui a été acceptée par les étudiants. Pour que le travail soit bien fait, le Cenou a décidé de recenser les occupants des Campus pour connaitre le nombre exact des étudiants afin de leur trouver d’autres locaux avant de les réhabiliter. La première vague des étudiants délogés se trouve à Niamakoro. Mais au Campus de la Faculté des sciences techniques (Fast), les autorités se sont heurtées à la résistance de quelques occupants opposés au projet.
Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a organisé le 21 juin 2011, à l’Institut des langues Abdoulaye Barry (Ilab), une rencontre avec les étudiants pour les informer des innovations à apporter.
Le ministre a d’entrée de jeu indiqué que la majorité des étudiants sont pour ce programme de rénovation des Campus. Mais il y a des personnes dont les intérêts sont liés aux Campus surtout de la Fast et à ses alentours (étudiants terminalistes qui n’ont pas d’emploi, propriétaires de Kiosques illégalement installés etc.) qui sont opposés.
Au terme des discussions, il a été retenu que les dortoirs et les petits commerces seront évacués. Les dispositions seront prises aussi pour installer à l’extérieur des Campus les vendeurs qui sont là pour les étudiants. Le secrétaire général du comité Aeem de la Fast, Michéri Diarra, s’est réjoui de cette rencontre et a déclaré : « Moi, je pensai que personne ne se soucie de nous. Mais avec cette rencontre, je me rends compte que les gens pensent à nous. Nous ne sommes pas contre l’évacuation des lieux. Mais il faut trouver des logements pour nous. Car la majorité des étudiants qui sont à l’internat ne savent pas où aller à Bamako, alors qu’ils sont déterminés à étudier ». En réponse le ministre dira : «Cela se fera. Mais il faut qu’on sache qui est qui, qui fait quoi, savoir ce que chacun fait pour assainir l’environnement».
Hadama B. Fofana
Le Républicain 22/06/2011