Il y a une dizaine de jours, c’est le gardien d’un ensemble d’appartements de location qui s’est fait enfermer, sous la menace d’une arme, par un groupe de voleurs qui s’étaient introduits dans la cour, après avoir manifestement bien étudié les lieux. Après l’avoir enfermé à clé dans un local, ils n’ont eu qu’à se servir. Bilan, trois Djakarta enlevées sans coup férir.
Mercredi dernier, ce fut carrément le Far West, tout près du terrain de sports du quartier, doté pourtant récemment de l’éclairage public grâce à la générosité de Jean-Marie Sangaré. Dès 22 heures, un groupe de 6 à 7 malfrats, armés de pistolets, a décidé de s’y installer pour y opérer en toute tranquillité.
Trois conducteurs de motos en ont fait les frais, obligés d’abandonner leurs engins sous la menace de ces bandits. Un quatrième, qui n’a pas voulu se laisser faire, a essuyé une salve de coups de feu, qui ne l’a pas atteint, heureusement pour lui, et qui a alerté tout le quartier.
L’on est donc en droit, en tant que résident de l’Hippodrome comme votre servante, de se poser quelques questions et d’asséner quelques vérités. Tout d’abord, les brigades qui opèrent des rafles de temps en temps devraient changer d’heure et ne pas se contenter d’arrêter, au bord des goudrons ou sur la Rue Amilcar Cabral, dite «Rue Princesse», les belles de nuit ou les imprudents qui ont oublié leurs pièces d’identité, les laissant repartir moyennant quelques billets. Entrez donc un peu dans les «carrés», c’est là que tout se passe, Messieurs du 3ème Arrondissement, là où l’on risque sa vie pour une moto ou une sacoche!
Ensuite, il est évident que les parkings intempestifs de poids lourds et les garages à ciel ouvert fournissent des lieux de camouflage et de guet idéaux aux bandits, qui s’y planquent et n’en sortent que lorsqu’une «proie» se profile à l’horizon. Une décision de déguerpissement de ces sites criminogènes a bien été prise depuis mai 2013, sans effet hélas, le parking principal, entre le terrain et le marché, s’étant même élargi à la rue derrière la «Station Sam». C’est à la Mairie de s’assumer dans ce cas. En attendant, les riverains croisent les doigts pour ne pas faire de «mauvaise rencontre»…
Ramata Diaouré
L’indicateur Renouveau 2013-07-18 07:25:17