En effet, il n’est pas rare de voir aujourd’hui à Bamako des bandits se promener avec des machettes et des fusils artisanaux. Ces bandits, à l’aide de ces objets, attaquent les motos cyclistes et les dépouillent de leurs biens. De nos jours, la population civile est exaspérée du phénomène et ne cache plus son courroux au gouvernement qui reste toujours incapable à maîtriser le fléau. Selon l’avis de beaucoup de personnes, le gouvernement ne joue pas pleinement son rôle de sécurisation de la population. Et pourtant, à en croire ces personnes, il y a des agents de sécurité comme le Groupement mobile de sécurité ; le Groupement d’intervention de la gendarmerie mobile ; la Brigade spéciale d’intervention de la police… «Malgré la présence de tous ces corps, la sécurité de la population n’est pas garantie», ont estimé nos interlocuteurs. Selon plusieurs témoignages que nous avons recueillis, l’insécurité grandissante à Bamako est due à la faiblesse de la police et à l’incompétence de l’Etat.
Pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène de banditisme, nous nous sommes rendus aux urgences du Chu-Gabriel Touré. Un commandant, sapeur-pompier, en garde, nous confie : «Dès fois, nous recevons pendant une seule nuit plus d’une dizaine de blessés par balles, à cause de braquages de motos Jakarta».
Aux dires de certains usagers de la route, garder une moto aujourd’hui à Bamako est devenu un casse-tête, plus que l’acheter. Un commandant de l’armée qui a voulu garder l’anonymat, fustige l’Etat pour sa gestion de la sécurité. Selon lui, les forces de sécurité ne sont pas dans de bonnes conditions pour assurer à 100% la sécurité à Bamako.
Par ailleurs, les braquages de motos sont devenus un fléau courant dans la ville de Bamako. Ces voleurs n’hésitent pas à escalader les murs des habitations pour défoncer les portes des maisons et s’accaparer de leurs biens. Ils utilisent souvent des fusils artisanaux pour arriver à leurs fins. Parfois, en refusant «d’obtempérer», les malfrats tirent à bout portant sur les individus.
Au demeurant, vu le nombre croissant des victimes du grand banditisme à Bamako, le ministre de la Sécurité intérieure est vivement interpellé.
Ousmane Diakité
Source: Le Reporter 2014-08-13 23:14:11