Ce malheureux accident, selon nos sources, est arrivé à quelques kilomètres de la ville de Kidal, quand une patrouille rentrant au camp après une folle rumeur de présence d’assaillants dans la zone, a sauté sur un engin explosif. Pourtant, nos autorités assuraient d’un déminage total de la région. Ce qui donne du crédit à la piste d’un attentat planifié par les insurgés d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). Ce serait actuellement le branle-bas de combat dans les casernes de Kidal où les hommes en tenue sont partagés entre la peur d’AQMI et les bandits armées récidivistes.
Toutefois, pour les spécialistes du terrorisme au Sahel, l’accident a été provoqué certainement par une mine résiduelle des bandits armés que l’opération de déminage effectuée en son temps n’a pas pu détecter. S’agissant de la piste d’AQMI, ils l’écartent d’autant plus que cette nébuleuse n’a pour le moment pas de contentieux à régler avec notre pays.
Pour les tenants de cette thèse, AQMI a certes des otages détenus au nord de notre pays, mais cette situation ne la met pas en conflit avec le Mali, d’autant plus que notre pays n’est pas impliqué dans le processus de libération des sept otages (5 français, un togolais et un malgache).
Quoiqu’il en soit, après ce malheureux accident, les trois militaires ont déjà été inhumés et les blessés actuellement soignés à l’hôpital régional de Kidal. Jusqu’à notre bouclage tard, on ne disposait d’aucune information fiable au ministère de la Défense et des Anciens combattants.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 13/12/2010