La problématique de l’insécurité dans notre pays est un des sujets d’actualité les plus brûlants. Pas un jour ne passe sans que les médias nationaux et internationaux ne se fassent échos d’homicide, d’accidents de la circulation, d’attaque à mains armés de bandits ou d’enlèvement. La situation est devenue préoccupante que les autorités se font interpeler en longueur de journée.
Pour sa part, le Gouverneur de Bamako, Souleymane Diabaté, en présence de la Commission Sécurité du district de Bamako montre son engagement d’aller en guerre contre l’insécurité qui fait le quotidien des Bamakois. Selon lui, « la sécurité est un droit fondamental de la personne humaine, c’est pourquoi, il est un devoir régalien de l’Etat de protéger les personnes et leurs biens, de défendre les institutions, les intérêts nationaux, l’ordre et la tranquillité ».
Avant de regretter que « des phénomènes longtemps considérés comme étant propres aux sociétés occidentales voient le jour au Mali et poussent des tentacules jusqu’au niveau de nos villages et hameaux reculés ». A l’en croire, l’inquiétude et la psychose ont atteint un degré que les forces de sécurité sont de plus en plus prise en partie par une opinion publique de plus en plus exigeante.
S’agissant des causes de cette insécurité au Mali, le gouvernement du district de Bamako, Souleymane Diabaté a cité entre autres, le banditisme résiduel engendré par les conflits des pays de la sous-région ; la circulation anarchique des armes légères ; les problèmes liés à l’école ; l’insécurité routière liée à l’augmentation du nombre de véhicules et des engins à deux roues ; le chômage endémique et le trafic des stupéfiants. A cela s’ajoutent l’occupation anarchique du domaine public par l’informel et des panneaux publicitaires qui provoquent de graves atteintes à la mobilité urbaine ; la confection des faux documents administratifs et notamment fonciers grâce aux nouvelles technologies de l’information ; la force de rumeur dans nos sociétés et l’immobilisme des autorités à anticiper par la communication à temps…
Le gouverneur Diabaté a rappelé que la responsabilité, en matière de sécurité sur le territoire, incombe directement aux maires, même si la mise en œuvre de ses compétences fait intervenir le représentant de l’Etat. Car la loi leur a transféré automatiquement des compétences en matière de sécurité publique (police administrative, police judiciaire et salubrité publique).
Créée le 17 mars 2005, la Commission sécurité du district de Bamako est présidée par le Gouverneur qui a pour vice-président, le maire du district de Bamako. Elle est composée du maire du district et ceux des communes, le directeur régional de la police, le commandant du Groupement spécial de la Gendarmerie, le commandant de compagnie de la Garde nationale, le commandant du groupement des Sapeurs Pompiers, le directeur régional de la Douane…
Cette commission a pour mission, de coordonner les efforts de tous les intervenants dans le domaine de la sécurité au niveau du district ; d’anticiper sur tous évènements constituant une menace pour l’ordre, la sécurité, la salubrité et la tranquillité ; d’élaborer toute stratégie visant à consolider la sécurité des personnes et de leurs biens dans le district.
Oumar Camara
L’ Indicateur Renouveau 03/06/2011