Pendant la période où les pluies s’abattent fréquemment, les eaux sont difficilement drainées. Les caniveaux ou autres collecteurs sont obstrués le plus souvent par les déchets en tout genre, des cailloux, de sables destinés aux matériaux de construction. Et après les travaux les caniveaux ne sont plus curés par les auteurs et lorsqu’il pleut, les eaux tardent à être drainées et se propagent dans les concessions longeant ces collecteurs. Cette situation cause des dégâts matériels considérables voire des effondrements des maisons.
Pour les déchets, les populations riveraines jettent leurs ordures dans les caniveaux pour que l’eau les évacue et elles finissent par être bloquées quelque part et font déborder les eaux. Les villes sont régies par des mesures réglementaires ; le district de Bamako n’échappe pas à cette règle et dans ces dernières années, il a connu une croissance galopante. Certains quartiers ne disposent pas d’infrastructures suffisantes pour le ruissellement des eaux. Selon les spécialistes, il n’est exclu qu’à l’origine ce soit des erreurs de conception, car les infrastructures existantes réalisées sont sous dimensionnées ne répondant pas aux critères préalablement établis.
Un autre problème réside dans le fait que les programmes planifiés ne sont pas réalisés globalement, c’est- à- dire exécutés partiellement. C’est souvent le cas dans des quartiers chics comme Hamdallaye ACI-2000 par le fait qu’on n’a pas prévu la prise en charge des eaux du bassin versant de Hamdallaye et de Lafiabougou. Etant donné que le passage de l’eau est bloqué, les occupants courent toujours des risques durant la période de crue où des maisons s’effondrent ou se font emportées par les eaux. Comme un adage le dit « après la pluie, c’est le beau temps », mais à Bamako, après la pluie, c’est le désastre
Moussa Coulibaly
L’ Indicateur Du Renouveau 11/09/2012