Injustice et abus de droit pour la nomination à la HAC: Les journalistes se révoltent et appellent à réparer le tort causé

Pour refuser l’injustice et exiger le respect des droits du président de l’Association des éditeurs de la presse (ASSEP), Bassidiki Touré à siéger à la Haute autorité de la Communication (HAC), le Collectif de veille pour la défense des médias  (CVDM) est vend debout, comme l’ASSEP en assemblée générale de protestation et de sensibilisation. C’était la semaine passée à la Maison de la Presse. Occasion pour le président de la Maison de la Presse, Bandiougou Danté de dresser un sévère réquisitoire de la situation.

  1. « Je voudrais m’adresser aux collègues qui, par nos soins sont à la HAC et qui sont allés prendre service sans même daigner nous informer.
  2. Je voudrais m’adresser aux journalistes tout en leur expliquant les démarches de la Maison de la Presse dans un contexte particulièrement sensible.
  3. Je voudrais adresser quatre déclarations sous forme de conseils au Président de la Transition, Chef de l’Etat.
  4. M’adressant aux deux collègues, je leur dit que nous avons pris acte de leur décision. Nous les invitons à ne pas insulter l’avenir puisque , désormais le succès et l’échec de leur mission n’engagent que leurs personnes.

C’est l’occasion de remercier jusqu’ici, le maintien des collègues classes 4ème et 5ème dans l’union sacrée.

En effet. de la gestion de cette affaire de 3ème représentant des organisations professionnelles à la HAC dépendront la légalité, la légitimité voire la reconnaissance de la HAC par les organisations professionnelles.

  1. M’adressant aux journalistes, je vous rassure que la Maison de la Presse a toujours opté pour l’intérêt de la Presse en particulier et celui du Mali en général.

La complexité de la situation actuelle du pays n’est pas de nature à faciliter certaines prises de décisions. Nous avons clairement affiché notre volonté d’accompagner notre pays en cette période de Transition.

Ce soutien patriotique ne doit jamais nous amener à sacrifier les principes essentiels de défense de la liberté de la Presse et de la liberté d’expression.

Face à notre bon sens , nous avons rencontré des partenaires qui , ont comme mode opératoire le mépris. Ils ne concertent jamais et agissent toujours, généralement maladroitement et informer après.

Cette façon de faire ne doit et ne peut plus continuer. Nous nous sommes rendus compte que l’on procède à une instrumentalisation de la question sécuritaire pour poser des actes inadmissibles.

L’armée est notre armée à nous tous. Qui parmi nous, n’a pas un fils, un frère, un neveu, un ami sous les drapeaux.? Qui parmi nous, n’a pas perdu un proche sur le champ de l’honneur?

Que les nouveaux patriotes, soi – disants soutiens de l’armée nous laissent respirer.

Toujours, m’adressant aux journalistes, je vous invite à plus d’unité. Il est est incompréhensible que l’on ignore les déclarations des faîtières et faire la promotion de ceux qui se cachent derrière des individus et des pages Facebook pour humilier la corporation.

Nous sommes là pour vous servir. Tantôt nous sommes accusés d’être trop proches du pouvoir, de défendre trop les autorités et tantôt, nous sommes taxés d’activistes. quand nous ne sommes pas d’accord avec ces même autorités.

C’est ce qui explique assurément, notre indépendance, notre impartialité et notre responsabilité.

  1. Enfin m’adressant au Président de la Transition, chef de l’Etat, je voudrais lui faire quatre déclarations sous formes de conseils :

– Monsieur le Président de la Transition, chef de l’Etat, vous avez le soutien unanime du peuple malien. Tout le monde a souhaité, l’arrivée à la tête de l’Etat d’un jeune , plein d’énergie, engagé, capable de mettre fin aux activités de ceux qui sont opposés à la République. Un jeune capable de tenir tête aux puissance sous régionale et internationale dans leur politique paternaliste.

– Monsieur le Président de la Transition, chef de l’Etat, sortez de la logique de ceux qui pensent que tout doit se gérer par des rapports de force. Il faut écouter les voix discordantes. Elles ne sont pas forcément apatrides.

– Monsieur le Président de la Transition, chef de l’Etat , ne soyez pas dans la logique de ceux qui ne font que vous flatter. En vous flattant , ils entretiennent la confusion en classant les maliens en deux catégories : une patriote et l’autre apatride. Non. Ne tombez pas dans ce piège. Nos positions ne peuvent en aucun déterminé notre degré de patriotisme. Seule nos pratiques sont des baromètres sincères.

– Monsieur le Président de la Transition, Chef de l’Etat, sortez de la logique de ceux qui vous cachent la vérité. Soyez plus accessible, plus attentif. C’est en cela que vous ferez une bonne Transition et que vous aurez une belle carrière future pour le Mali et pour l’Afrique. Je vous remercie ».

Pour le président du CVDM, Moustaph Diawara, il faut combattre  l’injustice de la part des autorités, qui ont écarté le nom du président de l’ASSEP, Bassidiki Touré, sans aucune explication préalable : « Nous avons choisi et élu à partir d’un arrêté du ministre chargé de la Communication nos trois représentants. Un scrutin organisé le 24 novembre 2021, en présence d’un huissier de justice. C’est à l’issue de ce scrutin, sans contestation aucune, que Ramata Dia de l’Union des ratios et télévisions libres (Urtel), Béchir Diop du Groupement professionnel des agences de communication (Gpac) et Bassidiki Touré de l’Association des éditeurs de la presse privée(Assep) ont été désignés pour représenter les professionnels de la communication au sein de la HAC. Après quelques mois, à la surprise générale, après la publication du décret du Président de la Transition, le 31 décembre 2021, le nom du président de l’Assep qui est la principale faitière de plus 210 titres de la presse privée écrite du Mali n’y figurerait pas et sans aucune explication. Nous n’accepterons jamais cette injustice flagrante et sans fondement ».

Aujourd’hui, toute la famille de la presse est vent debout pour que leur confrère Bassidiki Touré, le président de l’ASSEP soit rétabli dans ses droits et siège à la HAC en leur nom à tous.

Bruno D SEGBEDJI