Implantée au cœur de Tienfala, localité située à 30 kilomètres de Bamako sur la route de Koulikoro, l’Industrie malienne de fer (IMAFER) a une capacité de production de 60 tonnes par jour et emploi plus de 200 personnes dont 70 Indiens. Bâti sur plusieurs hectares, cette unité industrielle joue un rôle important dans l’économie malienne. Elle est cependant confrontée à des problèmes d’électricité.
Le ministre du développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim, accompagné d’une forte délégation dont les membres de son cabinet, a visité l’IMAFER, le vendredi 3 mars 2017. Cette visite s’est déroulée en présence des responsables de l’IMAFER, du conseiller au gouverneur de la région de Koulikoro, Benogo Ouloguem, du premier adjoint au maire de Tienfala, Sékouba Coulibaly.
« La meilleure audience qu’on peut accorder à une unité industrielle, c’est de la visiter. Nous nous sommes rendus compte qu’à l’instar des autres unités, il y a des difficultés dans cette usine, notamment, celles liées à l’exportation de la matière première, à la concurrence déloyale et à l’électricité », a souligné le ministre du développement industriel, Mohamed Ali Ag Ibrahim. Avant d’inviter les responsables de l’IMAFER à l’extraction de minerai de sol qui créera beaucoup d’emplois, et qui améliorera les conditions de vie des populations maliennes.
Visiblement satisfait de cette visite, le ministre a apprécié le respect de l’environnement par cette unité industrielle. Quant au directeur général adjoint de l’IMAFER, Bassem Reda, il s’est véritablement réjoui de cette visite ministérielle dans son unité industrielle. « On sent qu’il y a quelqu’un qui est intéressé à ce domaine de l’industrie et qui veille avec nous pour développer le secteur et améliorer les conditions de vie et de travail », a-t-il indiqué. Selon lui, l’IMAFER est très sollicitée pour des constructions des bâtiments et d’autres infrastructures. Répondant au ministre, il a fait savoir que le projet d’extraction de minerai de sol est en cours d’étude par son entreprise. A l’en croire, IMAFER emploi plus de 200 personnes. Et beaucoup de problèmes menacent l’avenir de l’usine dont l’exportation de la matière de première. « Notre usine mise sur la qualité. Nous sommes le numéro 1 en matière de qualité. On respecte les caractéristiques mécaniques et chimiques du fer. On est même capable de concurrencer la production du fer à béton européen », a conclu le directeur général adjoint de l’usine. Selon le coordinateur général de la production de l’IMAFER, Moulaye Eli Diarra, l’usine a une capacité de production de 50 à 60 tonnes par jour et emploie plus de 200 personnes dont 70 Indiens. Au cours de la visite guidée, on aperçoit les ouvriers affairés dans la réalisation des différentes dimensions de fers (fer 6, fer 8, fer 10, fer15 etc). Il nous a été indiqué que le salaire minimum au sein de l’usine est de 75 000 FCFA par mois. Ne possédant pas pour l’instant de son propre projet d’extraction de minerai de fer, l’IMAFER se rabat sur des déchets solides comme des boites de canettes, des vieilles voitures etc, pour les fondre. Le fer, qui est le produit fini est tout simplement beau à voir.
A. Dissa
LSB
