Le draft 1 du Cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté indique : ‘’ le Cscrp 2012-2017 est fondé sur un processus largement participatif et constitue la référence en matière de formulation des politiques économiques et sociales que le pays entend mettre en œuvre sur la période 2012-2017. En d’autres termes, il fédère l’ensemble des politiques et stratégies de développement de l’Etat. Il expose également le plan de financement ainsi que les besoins de financements extérieurs qui en découlent pour cette période. ‘’ Le document souligne que l’élaboration d’un troisième plan d’actions du Cscrp se déroule dans un contexte marqué par l’établissement d’un nouvel état des lieux de la pauvreté dans le pays à travers les indicateurs fondamentaux tels que l’incidence, la profondeur et la sévérité de la pauvreté.
L’incidence de la pauvreté
Le draft 1 signale que l’incidence de la pauvreté, mesurée comme la proportion de la population définie comme pauvre, est passée, au Mali, de 55,6% en 2001 à 47,4% en 2006 et 43,6% en 2010 sur la base d’un seuil de pauvreté en termes réels de 165.431 Fcfa en 2010. Il ajoute qu’on observe une baisse de la pauvreté nationale de 12 points de pourcentage entre 2001 et 2010 et de 3,8 points de pourcentage entre 2006 et 2010. Au cours de la dernière décennie, indique le rapport, la pauvreté a baissé en milieu rural, dans les autres milieux urbains et à Bamako. Elle a toutefois, selon les enquêtes, augmenté dans les autres milieux urbains et à Bamako entre 2006 et 2010. Le rapport signale : ‘’ malgré l’importante baisse de l’incidence de la pauvreté constatée depuis 2001, Sikasso demeure la région où l’incidence de pauvreté est la plus élevée du pays. En effet, depuis cette date, au moins huit sikassois sur dix sont considérés pauvres. ‘’
La profondeur de la pauvreté
Le draft du Cscrp 2012-2017 note que la profondeur de la pauvreté est mesurée par la proportion dans laquelle le niveau de consommation moyenne des ménages pauvres est inférieur au seuil de pauvreté. ‘’On constate, indique-t-il, qu’elle a été de 13% en 2010, en baisse de 4 points de pourcentage par rapport à 2006. Cette baisse est considérée dans toutes les régions, sauf dans le groupe des régions du Nord et dans une certaine mesure à Bamako où elle est demeurée stable entre 2006 et 2010. ‘’
L’extrême pauvreté
Selon le document, l’extrême pauvreté est définie comme l’incapacité de répondre aux besoins nutritionnels de base, même si tout le budget est consacré à l’alimentation. ‘’Au niveau national, assure-t-il, son incidence est passée d’un peu plus de 32% en 2001 à environ 22% de la population en 2010, soit une diminution de 10 points. Elle est plus élevée dans la région de Sikasso où son incidence touche plus de la moitié (57%) de la population en 2010. ‘’ Le rapport souligne que dans les trois régions du Nord, la tendance de l’incidence de l’extrême pauvreté est pratiquement à la hausse depuis 2001. Il a toutefois ajouté que c’est l’inverse qui est observé pour Kayes-Koulikoro et de façon sensible.
Baba Dembélé
Républicain 27/07/2011