In memoriam : Adam Baboye Thiam « Homo », tu t’en vas alors que nous t’aimions tant !

Adam Baboye Thiam

Ceux qui ne me connaissaient et qui te connaissaient, ayant vu le prénom et le nom affichés à l’entrée de la classe attendaient avec impatience « la fille canon de Notre Dame » que la providence daignait confier à la Colline du Savoir. Et je te l’avais dit plus d’une fois, au premier appel de la rentrée de classe, l’incrédulité le disputa à la haine tout court.

Un ado bariolé d’acnés qui osait répondre à la place d’une star ! Tout cela, nous n’en rirons désormais que Demain, en d’autres temps, en d’autres lieux et en d’autres circonstances. Si jamais, il était donné au péché que j’incarne d’y rencontrer la vertu que tu as su rester. Dans la constance du sourire. Dans le rire qui rassure.

Et dans l’amour que tu savais donner. Nous de ta famille, nous pour lesquels tu fus autant le fil à coudre que la passerelle, nous savons qui nous avons perdu. Nous savons le vide que tu laisses et nous le redoutons. Mais impuissants tous et bref chacun : c’est ce que nous sommes. L’homme invoque, Dieu convoque. Dure loi à laquelle nul ne saura déroger. Sauf que toi, « Homo », tu dors d’une paix patiemment semée et entièrement méritée. Nous t’aimions tant, Adam.

Adam Thiam

Source: Le Républicain-Mali 13/09/2015