Notre époque est celle des progrès scientifiques les plus remarquables. L’avènement des réseaux sociaux confirme bien ce développement fulgurant. Aujourd’hui, les médias sociaux constituent le système de communication le plus rapide et le plu fiable pour le quotidienne de l’humanité. Les réseauxs les plus connus ou les plus utilisés surtout entre les jeunes de nos jours ont pour noms Facebook, Viber, Twitter, Instagram, WhatsApp, Tik Tok, etc…
Aujourd’hui, c’est carrément l’univers des « enfants digitaux », car ils ont toujours leurs doigts sur le clavier. Cependant, si les réseaux sociaux offrent des avantages liés au renforcement d’amitiés, au divertissement et même à la stimulation des intelligences, il n’est pas moins certain qu’ils ont des effets néfastes sur les jeunes.
Les réseaux sociaux, créés pour faciliter les recherches, la communication et la diffusion de l’information, sont devenus les nouveaux compagnons de la jeunesse de nos jours.
En effet, depuis le bas âge, les enfants maitrisent le téléphone et les tablettes. Dès l’adolescence, les jeunes s’inscrivent sur les réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp, viber, Tik tok, Instagram, imo, etc… Ne sachant pas les dangers auxquels ils s’exposent, ils imitent les autres dans le bon tout comme dans le mauvais sens. Certains y mettent toutes leurs informations personnelles, d’autres publient des photos de toutes sortes. Il y en a même qui racontent leurs problèmes familiaux et envoient des photos de leur corps nu sous forme de message privé, sans tenir compte des conséquences en cas de piraterie. L’occasion faisant le larron, une autre catégorie utilise les réseaux sociaux pour monter des opérations d’escroquerie, tandis que pour d’autres, c’est un lieu de règlement de comptes, très souvent politiques, de catégorie entre fille ces derniers temps.
Depuis l’avènement de la nouvelle technologie, les jeunes s’adonnent à ce domaine. L’internet, qui a été conçu en vue de permettre à ses utilisateurs d’explorer de nouveaux horizons, d’améliorer leurs connaissances, de se rapprocher, est détourné de son sens premier de nos jours. Chacun l’utilise à sa guise. Il y a une dizaine d’années, seulement un adolescent sur 10 avait accès à l’Internet. Les adolescents étaient par conséquent contraints de choisir entre des relations réelles et virtuelles. Ce petit chevauchement a permis aux adolescents de maintenir des relations réelles tout en explorant le cyberespace. Les jeunes Bamakois rivalisent dans ce monde de la…toile.
Mohamed Keita, 33 ans, chef de grin, estime que les réseaux sociaux ont détruit les liens forts qui unissaient les gens. «Avant, nous étions heureux de nous retrouver en début de week-end, on échangeait sur les problèmes de la société, les difficultés des uns et des autres. Bref, c’était bien, mais actuellement, tout le monde se présente par formalité. On s’assoit ensemble, mais chacun a son téléphone et discute en ligne, on ne se parle que quand le thé arrive ou juste pour parler de ce qui se passe sur Facebook, Tik tok, YouTube et autres… » a-t- expliqué.
Selon Boubacar Diabaté, un jeune utilisateur des réseaux sociaux, « l’impact que l’internet a sur la jeunesse peut être présenté sous deux aspects : positif et négatif. Mais il relève que les impacts négatifs impactent plus sur les jeunes Maliens, qui sont de plus en plus absorbés par les canaux de connexion, ingérés de telle manière à ne plus s’occuper de l’essentiel. L’internet est aujourd’hui l’outil qui facilite l’accès à des contenus de tout genre ». Avant d’ajouter : «Certains de ses contenus sont néfastes et entrainent la dépendance. Une grande partie des jeunes de moins de 15 ans ont déjà eu à regarder des films d’adulte ou des images obscènes à travers le net. Ces plateformes de chats et de partages font que les jeunes sont de plus en plus scotchés sur leurs téléphones portables. Ils sont tellement dépendants qu’aujourd’hui, ils ont délaissé la documentation et la lecture. Ce constat impacte négativement sur l’orthographe qu’ils utilisent en écrivant. L’internet est censé être l’instrument qui devrait permettre à la jeunesse malienne de se surpasser pour le meilleur, l’instrument qui lui faciliterait l’accès à l’excellence. Mais hélas, la majeure partie de la jeunesse l’utilise à d’autres fins, c’est déplorant ».
Pour Mariam Sylla, 15 ans, élève en 10eme année, issue d’une famille religieusement pratiquante, c’est à cause des réseaux sociaux que son père l’a chassée de sa maison. Selon elle, les réseaux sociaux ont détruit sa vie. «Actuellement, je ne vis plus avec mes parents à cause de Tik Tok et j’ai été naïve de faire confiance à mes amis », nous a-t-elle confié. Elle avoue avoir séché les cours pour faire une sortie avec des copines et des copains suite à des contacts noués par l’internet. « Nous nous sommes amusés, et nous avons pris des photos et fait quelques vidéos. J’étais gêné au début, mais ma copine m’a rassurée que c’était juste entre nous et pour des souvenirs et que si je refusais, mon copain aillait me trouver nulle et me larguerait », a-t-elle révélé. Selon elle, c’est après la publication des photos et des vidéos de leur aventure sur Tik Tok, partagées par ses connaissances, que son père, imam adjoint à la mosquée, l’a chassée et reniée de la famille.
C’est troublant de voir que l’internet occupe une place importante dans la vie des jeunes d’aujourd’hui. De jour en jour, le nombre d’utilisateurs s’accroit et, si l’Etat ne prend pas les dispositions appropriées, par rapport à l’âge pour se connecter, cette situation va accentuer la dépravation des meurs et la jeunesse ira tout droit à sa perte. Il faut qu’elle arrête de voir la vie comme un film, car l’internet se présente comme un couteau à double tranchant et mieux vaut se s’en servir intelligemment que d’en devenir un …consommateur immodéré !
Mama Keita (stagiaire)