Dans son discours, le directeur National de la DNACPN, Félix Dakouo s’est félicité de la tenue de l’atelier. Il a souligné l’importance d’un tel projet en affirmant qu’au Mali l’utilisation et la vente des pesticides sont devenues une véritable préoccupation : « Bien que des textes législatifs et réglementaires existent en la matière, les pratiques observées sur le terrain sont loin de respecter les normes d’utilisation et de vente en vigueur. Les producteurs et autres utilisateurs n’ont que faire des bonnes dispositions et des équipements de protection individuelle lors de l’emploi des pesticides.
Les jours de foire, il est fréquent de voir des pesticides exposés à l’air libre à même le sol et parfois même vendus côte à côte avec des produits alimentaires ». Selon lui, les faits qui découlent de cette situation sont entre autres : l’utilisation incontrôlée des pesticides, leur vente illicite et anarchique avec son corollaire de prolifération des points de vente, la prolifération de maladies chroniques dues aux pesticides au sein des populations. Dans son allocution, le Dr Abou Thiam, le coordonnateur de PAN Africa signale : « Plus de 800 matières actives rentrant dans près de 10 000 formulations de pesticides sont vendues à travers le monde.
Ces produits sont utilisés couramment en agriculture, en santé publique, en usages domestiques ». Il a ajouté que le projet vise, au cours des deux prochaines années, à participer au renforcement des capacités des communautés et des représentants d’ONG au monitoring des effets des pesticides sur la santé en zone de culture de coton au Mali et au Sénégal.
Madiassa Kaba Diakité
Le Républicain 20/07/2011