Afin de renforcer la lutte contre les réseaux de passeurs, les ministères de l’Intérieur et des Comptes publics ont annoncé, vendredi, plusieurs mesures, dont le partage de renseignements interministériels sur les trafics de migrants et la création d’une « tâche »
Lors d’un déplacement à l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) en Seine-et-Marne, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a appelé à « sortir de la naïveté » et à mener une lutte « à 360 degrés » contre ces organisations criminelles. Il a souligné l’urgence d’intensifier les efforts face à des filières « de plus en plus violentes et dangereuses » afin d’obtenir
Dans cette optique, un plan de lutte a été annoncé, sans précisions sur les ressources financières et humaines mobilisées. Bruno Retailleau a pointé du doigt la nécessité de dépasser les cloisonnements administratifs : « L’État français est solide, mais souvent organisé en silos.
Une avancée notable réside dans la signature imminente d’une convention entre Tracfin (la cellule antiblanchiment du ministère de l’Économie), le renseignement financier et les services du ministère de l’Intérieur en charge de la lutte contre l’immigration clandestine. Une « cellule d’échanges de renseignements » verra également le jour, regroupant l’ensemble des services concernés des ministères de l’Intérieur, des Armées et de l’Économie (incluant
Parmi les mesures technologiques envisagées, le ministre a évoqué l’usage accumulé de la lecture automatique des plaques d’immatriculation, l’installation de balises sur les véhicules et le recours à des intercepteurs de données.
En 2024, plus de 4.000 passeurs ont été interpellés en France, selon Xavier Delrieu, directeur de l’Oltim. Par ailleurs, plus de 600 traversées en « small-boats » vers l’Angleterre ont été enregistrées, transportant quelque 36.000 migrants, soit une augmentation de 24 % en un an, at-il précisé dans un entretien au Figaro .
La rédaction
Diasporaction.fr