Les expulsions massives et violentes de migrants d’Algérie vers le Niger se sont accentuées en 2024, malgré les dénonciations des ONGs et autres organismes de défense des droits humains. Au moins 31 404 personnes (majoritairement des Africains subsahariens) ont été déposées au point zéro, à la frontière avec le Niger, par des convois algériens officiels et non-officiels. Ces chiffres alarmants ont été publiés ce lundi, 13 janvier 2025, par l’ONG Alarmephone Sahara (APS) sur son compte X.
Le plus souvent, les migrants déportés au point zéro par les convois algériens sont dépourvus de nourriture et de moyens de subsistance. Et pire, ils sont obligés de marcher 15 kilomètres dans le désert pour atteindre Assamaka (un village nigérien proche de la frontière). Certains, à bout de force, périssent dans cette éprouvante traversée.
« 5 personnes sont décédées après l’expulsion d’Algérie, étant abandonnées dans le désert à la frontière algéro-nigérienne entre Point Zéro et Assamaka entre le 9 et 13 mai 2024 », rapporte Alarmephone Sahara.
Les chiffres d’Alarmephone Sahara sur ces expulsions inhumaines pratiquées par l’Algérie montrent une croissance alarmante de ce phénomène en 2024, comparativement à l’an 2023. L’ONG humanitaire nigérienne assure qu’« au moins 31 404 personnes plus un nombre non-spécifié ont été expulsées d’Algérie à la frontière du Niger pendant l’année 2024, contre 26031 personnes en 2023 ».
Ces personnes expulsées sont de plusieurs nationalités d’Afrique subsaharienne. Parmi eux, on dénombre plusieurs Guinéens. En tout cas, 204 Guinéens faisaient partie du convoi d’au moins 2075 migrants déposés au point zéro entre le 1er et le 12 août 2024. Un mois avant, le 5 avril, 131 Guinéens se trouvaient dans le groupe de 285 personnes déportées au point zéro.
