ILS ONT DIT

 

Me Lamissa Coulibaly

« Le procès semble prendre une autre connotation que nous ne comprenons pas ».

Me Cheick Oumar Konaré

« Nous ne pouvons pas participer à ce procès tant que les droits de la défense ne seront pas respectés ».

DERIVES DE LA JUSTICE

Les nullités du procureur

Appelé à la rescousse par les autorités pour obtenir comme l’a réclamé publiquement le président de la République la tête de notre confrère Boukary Daou, le substitut du procureur de la République du Tribunal de la Commune IV, Idrissa Touré, s’est donné hier en spectacle. Il était pathétique.

Voulant défendre l’indéfendable comme pour faire plaisir à ses commanditaires, il s’est lancé dans une rhétorique dilatoire qui ne pouvait allier qu’injure et irrespect. Comme pour donner raison à la vérité qui enseigne que « qui sait tout ne sait rien », le plus fort des procureurs maliens qui démolit tout sur son passage, s’est ridiculisé en étalant son ignorance du texte avec lequel il voulait faire son droit sur le droit.

Il dira que notre confrère Boukary Daou n’était pas journaliste pour n’avoir pas fait une école de journaliste alors que sous ses yeux, la loi 00-046 portant délit de presse et régime de presse dont il se dit spécialiste, tranchait la question en son article 4.

On s’est facilement rendu compte que le pauvre a perdu la face en oubliant que ce même Boukary Daou a été inculpé visant deux articles de la loi spéciale sur la presse, les  articles 35 et 37 pour « incitation au crime et au délit et diffusion de fausses nouvelles ».

Il ne pouvait pas en être autrement pour lui qui avait eu mission de passer en force et forcer la main du président du tribunal pour justifier une très prochaine promotion. Il s’est ridiculisé et ses patrons avec. Et quoiqu’il arrive, la presse et ses avocats ont déjà gagné car ils ont évité que la loi soit allégrement violée pour des raisons totalement politiques, a souligné Me Diabaté.

 

Youssouf Coulibaly l’indicateur 2013-04-24 01:04:37