IBRAHIMA SANGHO, PORTE-PAROLE DU POCE « Le scrutin s’est passé dans de bonnes conditions »


Dans un communiqué préliminaire, le porte-parole du Poce a noté que 89,9% des bureaux de vote couverts par les observateurs ont ouvert à l’heure. Ce taux, en deçà de celui du 1er tour (96%), selon Ibrahima Sangho, s’explique en partie par les fortes pluies enregistrées dans les localités de Bamako, Kayes et Koulikoro. Il a ajouté aussi qu’à l’ouverture des bureaux de vote, 90,7% des agents électoraux et les matériels étaient présents. Les électeurs handicapés ayant reçu l’assistance durant le processus est de 97,3% contre 95% pour le 1er tour, avec une mention spéciale pour les régions de Gao et Tombouctou où 100% des personnes handicapées se sont acquittées de leurs devoirs civiques.

« Notre structure étant un dispositif de veille citoyenne, d’alerte et d’accompagnement du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire et de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), félicite le bon déroulement du scrutin à travers la mise en place des mesures idoines. Il s’agit de la sécurisation satisfaisante des centres de vote par les forces armées et de sécurité, la mobilisation des électeurs dans l’engouement et le calme pour exercer leur droit de vote, le respect du code de bonne conduite par les candidats et la présence rassurante des missions d’observateurs nationales et internationales », s’est réjoui M Sangho.

Il a toutefois interpellé le gouvernement par rapport à la relecture de la loi électorale, le renforcement de la communication électorale, la stabilisation définitive de la carte électorale et la revue globale de la législation sur les médias et la poursuite du renforcement de leur capacité.  

Pour lui, une relecture globale de la constitution permettra de pallier les insuffisances enregistrées au 2e tour. « L’actuelle loi électorale donne 5 jours à la commission de centralisation des résultats du ministère, de finaliser les opérations de dépouillement après le scrutin. Mais aucun délai n’est donné à la cour constitutionnelle. Ce qu’a fait que les prétendants n’ont eu que 48  heures pour véhiculer leur message de campagne. Les délai de 15 jours entre les deux tours et les 41 jours prévus par la constitution d’organiser un scrutin crédible en cas de vacance de pouvoir doivent être révisés  pour éviter des crises similaires », a-t- il conclu.

Nabila Ibrahima Sogoba  

L’indicateur Renouveau 2013-08-14 10:21:24