Le premier vice-président de l’Adéma/PASJ, Ibrahima N’Diaye a eu un entretien avec la presse hier au siège de son parti à Bamako-coura. Il a expliqué que l’Adéma a tenu une réunion extraordinaire autour de la vague d’arrestations en cours. Cette réunion a permis de rappeler la position du parti qui a condamné ces arrestations jugées arbitraires. Pour le 1er vice-président du PASJ quelque soit la faute commise par ces différentes personnalités, il n’appartient pas au CNRDRE de les mettre aux arrêts. « C’est à la justice de faire son travail puisque nous avons décidé de revenir à l’ordre constitutionnel. Il y a des institutions compétentes pour ça », croit savoir l’ex-ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle. Surtout que ces arrestations sont faites à un moment où le pays est engagé dans une dynamique de normalisation.
« Des accords ont été signés et qui connaissent un début d’exécution. Nous étions tous soulagés, très contents et nous n’avons pas manqué de rendre hommage à ceux qui ont perpétré le coup d’Etat. Parce que nous savons que le jour où ils le faisaient, il y avait de sérieux problèmes dans ce pays. Nous n’avons jamais nié cela. Mais nous avons dit qu’il n’appartient pas à l’armée de venir arbitrer pour juger et amener un coup d’arrêt au processus démocratique. Si notre démocratie a des erreurs, il appartient au peuple de les corriger à travers des élections », a souligné Iba N’Diaye. Mais est-ce que dans ces conditions, l’Adéma est prête à s’inscrire dans un gouvernement d’union nationale ? Pour son 1er vice-président non. Pas question de participer à un gouvernement d’union nationale alors que des camarades sont aux arrêts. Le premier vice-président de la Ruche trouve même un paradoxe dans ce que fait le CNRDRE, car en prenant le pouvoir le 22 mars il a fait savoir que c’était pour libérer le Nord du pays. Mais, constate Iba N’Diaye la situation ne fait que s’empirer et aucun village n’a été depuis libéré, aucun rebelle arrêté, ni même un coq.
A.D
L’ Indicateur Du Renouveau 20/04/2012