« Je jure devant Dieu et le peuple malien de préserver en toute fidélité le régime républicain, de respecter et de faire respecter la Constitution et la loi, de remplir mes fonctions dans l’intérêt supérieur du peuple, de préserver les acquis démocratiques, de garantir l’unité nationale, l’indépendance de la patrie et l’intégrité du territoire national », a déclaré M. Keïta, 68 ans.
« Je m’engage solennellement et sur l’honneur à mettre tout en oeuvre pour la réalisation de l’unité africaine », a-t-il ajouté, main droite levée.
Il s’exprimait en présence de Dioncounda Traoré, qui a dirigé le pays pendant une période transitoire de 17 mois marquée par de nombreux soubresauts politico-militaires.
Pays meurtri et divisé
Surnommé IBK, Ibrahim Boubacar Keïta va s’atteler à relever et réconcilier un pays meurtri et divisé. Il devra rapidement prendre des mesures concrètes pour redonner confiance à des Maliens choqués par la profonde crise politique et militaire qu’ils viennent de traverser.
Cette crise avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le nord du Mali, vite supplantés par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda. Ceux-ci ont pris le contrôle de la région juste après un coup d’Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le président Amadou Toumani Touré.
3,2 milliards d’euros promis
Les djihadistes ont laminé la rébellion touareg et l’armée malienne et commis d’innombrables exactions avant d’être en grande partie chassés par l’intervention militaire franco-africaine, toujours en cours.
Le conflit a plongé le Mali dans la récession, accentué la pauvreté, ravivé les tensions entre communautés touareg, arabes et noires, et provoqué un exode massif (environ 500’000 déplacés internes et réfugiés).
M. Keïta peut compter sur l’appui de la communauté internationale qui a promis en mai une aide de 3,2 milliards d’euros au Mali.
(ats / 04.09.2013 16h02)