Le Mali s’apprête à acquérir de la France d’importants équipements militaires devant être payés sur un financement du Qatar. L’information a été donnée par la présidence malienne.
La révélation a été faite à la faveur de la participation du chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Keïta, aux travaux du Forum USA-monde musulman qui se tient, pour quelques jours encore à Doha, au Qatar. Le président de la République a donc quitté la capitale Egyptienne pour rallier directement celle du Qatar.
En marge de ce forum, le président IBK va s’entretenir avec son Altesse qatarie Cheick Tamim Bin Hamad Al Thani. Les discussions vont essentiellement tourner autour du projet très attendu de fourniture de matériels militaires au Mali.
L’acquisition de ces matériels va permettre à l’armée malienne de se doter d’un outil indispensable pour l’accomplissement de sa mission de défense et de préservation de l’unité et de l’intégration territoriale.
Même si pour le moment le type de matériel concerné n’a pas précisé, de sources bien informées croient savoir que le marché tripartite porte sur trois hélicoptères d’attaque.
Voilà ce qui va être une bonne nouvelle pour l’armée malienne qui souffre comme on le sait d’un récurrent problème d’équipement militaire. Les Maliens sont familiers de cette chorale affligeante depuis 2012. En son temps, les militaires refusaient d’aller au front sous prétexte qu’ils ne sont pas dotés d’armes à la dimension des rebelles. Sauf qu’ils avaient pu trouver des armes pour défaire le régime du président, Amadou Toumani Touré. Le coup d’Etat a non seulement précipité la chute des deux tiers du territoire, mais aussi l’effondrement de la même armée au secours de laquelle la France est venue un certain 11 janvier 2013 pour stopper et chasser des jihadistes envahisseurs. De l’investiture d’IBK à nos jours, l’armée malienne a certes bénéficié de la formation (EUTM) et quelques équipements, mais pas en suffisance, surtout pas en qualité par rapport à la réalité du terrain.
On a pu le constater lors des accrochages avec les mouvements rebelles les 17 et 21 mai derniers à la suite de la visite du Premier ministre, Moussa Mara, à Kidal. L’armée malienne a été mise en déroute par un problème de coordination et de renseignement certes, mais il faut dire qu’elle n’était armée que de son orgueil patriotique et de moyens non appropriés. L’armée malienne n’a pas d’hélicoptères de combat, alors que les Maliens sont convaincus que si la France a gagné la guerre contre les jihadistes au Mali, c’est surtout grâce à ses moyens aériens : les rafales, les mirages, les hélicoptères etc. Le Mali a pris conscience et est dans la bonne voie.
Abdoulaye Diakité
Source: L’ Indicateur Du Renouveau 2014-06-10 14:17:25