C’est hier mercredi 27 avril vers 19 heures locales qu’IB a été abattu. Il y a en fait deux versions sur les circonstances entourant sa mort.
Selon une source proche des FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire), Ibrahim Coulibaly a été tué à Abobo, dans le secteur de l’usine Unicafé. Son numéro 2, Félix Anoblé, est également tombé sous les balles des FRCI, selon la même source, qui ne donne pas plus de détails. Elle précise seulement qu’Ibrahim Coulibaly et le petit groupe d’hommes qui l’entourait étaient lourdement armés. Ils étaient dans une zone de repli. Les FRCI reconnaissent aussi avoir eu des blessés dans leurs rangs lors de l’échange de tirs.
Selon des proches d’IB, contactés par RFI, ses hommes ont voulu se rendre. Ils ne faisaient visiblement pas le poids face à l’armada en hommes et en matériel déployée par les FRCI. IB et certains de ses proches sont tombés finalement dans une villa située dans la zone de l’usine Unicafé d’Abobo, sous le feu nourri des FRCI.
IB-Guillaume Soro, une rivalité
Un rival de moins pour Guillaume Soro… IB et l’actuel Premier ministre comptent parmi les initiateurs de la rébellion contre le pouvoir de Laurent Gbagbo en 2002. Mais très vite, une forte rivalité est née entre les deux hommes. Et dans son exil, où il a vécu une bonne partie de ces dix dernières années, Ibrahim Coulibaly laissait planer parfois son ombre au dessus de Guillaume Soro. Des hommes d’IB sont soupçonnés d’avoir tenté d’assassiner le Premier ministre de Laurent Gbagbo, peu de temps après sa nomination en 2007, dans le nord de la Côte d’Ivoire.
Depuis la chute de Laurent Gbagbo, Ibrahim Coulibaly, qui revendiquait sa part dans la victoire contre les forces pro-Gbagbo, voulait rencontrer le nouveau président. La réponse du chef de l’Etat ivoirien a été de demander au ministre de la Défense, qui n’est autre que Guillaume Soro, de désarmer Ibrahim Coulibaly et ses hommes.
Ibrahim Coulibaly qui se disait prêt à déposer les armes, a donc été attaqué mercredi 27 avril 2011. Il était peu préparé à engager une bataille, bien qu’il disait être à la tête de milliers d’hommes. Ceux qui lui restaient fidèles, quelques centaines visiblement, n’ont pas tenu le poids face aux FRCI.
RFI 27/04/2011