Manger dehors, de jour comme de nuit, est devenu une habitude pour beaucoup de Bamakois. Et cela n’a aucun danger en soit, à condition de bien choisir son restaurant. Partout à Bamako on ne voit que des petits coins de vente de nourriture. Mais les principaux lieux choisis pour faire ce commerce sont les devantures des écoles, des hôpitaux et les marchés…où il est très difficile de maintenir une bonne hygiène. Les femmes qui ont le monopole de cette activité, font peu d’efforts pour assainir leurs lieux de vente.
On voit toujours que les aliments sont très mal protégés contre la poussière, mais aussi et surtout contre les insectes. Ce mauvais comportement ne s’arrête pas seulement au niveau des vendeuses, il s’étend jusque dans les familles. Malgré les dangers qu’il représente : maux de ventre, les maladies diarrhéiques, ce commerce enregistre un franc succès. Les questions qui s’imposent sont les suivantes : les gens ont-ils encore à l’idée que la saleté ne tue pas africain ?
Ou c’est la pauvreté qui contraint les gens à se nourrir de la saleté ? Des réponses à ces questions, on voit tout de suite que les gens ont rompu avec la première mentalité. Selon beaucoup de personnes, c’est la pauvreté qui explique leur persistance à se nourrir de la sorte. ‘‘Tout le monde est conscient de l’importance de la bonne hygiène alimentaire, mais notre situation économique nous oblige à ne pas en tenir compte’’, nous explique Alou Diallo, employé de commerce au grand marché de Bamako. Pour remédier à cette mauvaise hygiène alimentaire, chacun doit pleinement jouer son rôle, à commencer par les vendeuses, les consommateurs et les autorités à travers le service d’hygiène.
Youssouf Coulibaly
L’ Indicateur Du renouveau 07/11/2012