Présents à la soirée de gala, les parlementaires sénégalais ont promis de mener le combat contre la stigmatisation des albinos. ‘Ce combat ne doit être un plaidoyer d’une soirée, mais de tous les jours, nous en faisons notre affaire’, a soutenu le président de l’Assemblée, Mamadou Seck.
Selon lui, la lutte contre la marginalisation de cette couche de la population doit être l’affaire de tous, car c’est une question de droits humains. Mamadou Seck a proposé à ses collègues la création d’un réseau de parlementaires africains pour la lutte contre la stigmatisation des albinos. Le réseau aura pour mission de porter le plaidoyer auprès de toutes les Assemblées parlementaires de l’Uemoa, de la Cedeao et de l’Ua.
Le lead vocal du Super étoile était aussi de la partie. Youssou Ndour est venu soutenir celui qu’il considère comme ‘le grand représentant de l’Afrique’. Il a gratifié le public de quelques titres, dont Sama Guent guii avant de céder la scène à l’ambassadeur de la musique mandingue, Salif Keïta. Avec son orchestre au complet, le chanteur malien a ouvert le gala avec le morceau La Différence, titre de son dernier album, sorti en 2009.
‘Je suis blanc ! ma peau est comme ça et moi j’aime ça ! c’est la différence Je suis un blanc ! mon sang est noir ! moi j’aime ça ! c’est la différence ‘, entonne Salif Keïta devant ses fans qui reprennent en choeur les paroles.
D’autres titres suivront : Mandjou et Nyanyama, en duo avec Youssou Ndour, incitant les mélomanes, comme le ministre Mamadou Diop Decroix, à rejoindre la piste de danse. Salif Keïta, pour qui ‘la musique est devenue son colorant’, a égayé le public jusque tard dans la nuit.
Tout au début de la soirée, d’autres musiciens, notamment le chanteur albinos Mohamed Faye de Fatick, le groupe Jac et le Takeïfa dont la bassiste Maman Keïta a la peau dépigmentée, ont participé à cet élan de solidarité. Un documentaire retraçant l’engagement du chanteur malien en faveur des albinos a été diffusé. Salif Keïta qui voulait être enseignant a vu son rêve s’envoler car il faisait peur aux élèves. Depuis vingt ans, il s’engage à changer le regard des autres sur lui et ses semblables.
L’ Indicateur Renouveau 17/03/2011