Le tour de cadrage de la Coupe de la Confédération a été fatal au Horoya AC de Conakry. Le triple champion de Guinée avait pourtant marqué les esprits lors des éliminatoires de la Ligue africaine des champions. Après un tour préliminaire assez tranquille face à FC Nouadibou de Mauritanie (1-1 et 3-0), le Horoya a terrassé le Raja de Casablanca, vice-champion du monde des clubs (1-0, et 0-1 puis 5 tirs au but à 4). C’est donc requinqués à bloc que les poulains du président Antonio Souaré entament la dernière manche de qualification pour la phase de poules contre le CS Sfaxien de Tunisie. Hélas, malgré les moyens financiers engagés dans la préparation de cette ultime étape, le Horoya s’incline à l’aller (0-1) et au retour (2-0). Si le CS Sfaxien était très fort, le Horoya n’a pas démérité sur le plan du jeu. Son tendon d’Achille fut cependant son manque de réalisme devant les buts. Si le rêve de la phase de poules en Ligue des champions s’est brisé, le Horoya avait une seconde chance au niveau de la Coupe de la Confédération à la faveur du tour de cadrage. Une fois de plus, les poulains du coach Sénégalais Amara Traoré marquent le pas. Après un nul vierge à Conakry, le Horoya s’incline 1-0 à Sousse face à l’Etoile Sportive du Sahel. Au-delà de la défaite et du manque de réalisme, on déplore le système ultra-défensif du Horoya et le manque d’animation offensive. Le choix des hommes et leur utilisation sur le terrain ont été approximatifs. Et pourtant le président Antonio Souaré avait proposé une prime de qualification de 50 000 dollars (environ 25 millions) aux joueurs.
Très choqué par la manière de l’élimination, le président Souaré convoque une réunion de crise à son Hôtel de Sousse la nuit du match. Au terme de chaudes discussions, la décision est favorable au limogeage du coach Amara Traoré. Le verdict officiel tombe le mardi 29 avril, 48 heures après l’élimination. Dans une lettre de notification adressée à l’entraîneur Amara Traoré, le secrétaire général du Horoya explique les raisons de la rupture du contrat : « …Le président et son Bureau constatent avec regret les défaites répétées de l’équipe. Eliminée en Ligue des champions, en Coupe Caf, le club éprouve des difficultés en championnat avec 3 défaites, 3 matches nuls et 15 points seulement pris en 10 journées. Le Horoya est 8e sur 12 clubs. Aujourd’hui, après 450 minutes de jeu, aucun but n’a été marqué, ce qui dénote d’un échec évident du système mis en place par votre staff. Face à ce bilan totalement négatif, nous sommes obligés de vous rappeler les termes contractuels négociés, acceptés et signés par nos deux parties. Ils stipulent clairement que suite à des défaites successives, l’employeur, Horoya Atheltic Club de Conakry et l’employé que vous êtes devraient mettre fin à la collaboration. A cet effet, veuillez considérer ce courrier comme une notification officielle de la rupture de ce contrat. .. »
Par une note de services du Bureau Exécutif du club en date du 29 avril 2014, Souleymane Chérif et Mohamed Sy Savané sont chargés d’assurer l’intérim en attendant la rentrée en fonction d’un nouvel entraîneur. Tous les regards sont tournés vers le technicien Congolais Théophile N’Dola dit Théo qui est en fin de stage en France. Théo qui est directeur sportif du Horoya pourrait jouer le pompier pour le reste de la saison. De nos jours l’objectif principal pour le Horoya de meure la reconquête du titre de champion, à défaut, le trophée de la Coupe nationale. Toute chose qui l’autorise à briquer les coupes africaines la saison prochaine. Avec le recrutement récent de deux attaquants percutants, Almamy Traoré de FC Nouadibou et Ocansey Mandela du Séwé de San Pedro, le Horoya dispose d’atouts offensifs nécessaires pour sauver les meubles.
Baba Cissouma 2014-05-09