Honorable Mme CAMARA Saoudatou DEMBELE: Cent jours du nouveau Bureau de l’Ordre des Avocats



A ce jour, plusieurs actions ont été entreprises, ou sont en passe de l’être, par le nouveau bureau de l’Ordres des Avocats. Il s’agit, tout d’abord, de la création du site web du Barreau, désormais accessible à l’URL: www.barreaudumali.com.

De plus, chaque avocat régulièrement inscrit au tableau de l’Ordre des Avocats du Mali dispose à ce jour d’une adresse électronique. Notons aussi que le lancement de la Revue du Barreau (la première revue d’informations juridiques du Barreau du Mali) a eu lieu, elle est disponible et accessible à l’adresse internet.

Par ailleurs, la Carte professionnelle numérisée a été validée par l’Assemblée Générale des Avocats et les premières cartes sont déjà confectionnées. Le Conseil de l’Ordre est en passe de formaliser un accord avec l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), en vue de la mise en place, pour le compte des avocats régulièrement inscrits, d’une assurance maladie. S’y ajoutent la création de dossiers individuels pour chaque avocat (une action largement avancée), la rénovation prochaine de l’actuelle Salle des Avocats, avec certainement la mise en place du financement (accord de principe obtenu par le ministère de l’Emploi), à travers le projet dénommé «AVOCATEL», et la rénovation de la Salle des Avocats de la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako.

AVOCATEL: Un projet futuriste

Justement, concernant le projet AVOCATEL, le Bâtonnier a expliqué qu’il visait la mise en place d’une plateforme susceptible de fournir aux avocats un ensemble de services de communication et d’assistance, destinés à améliorer et à optimiser leur travail.

A l’en croire, AVOCATEL propose aux avocats un ensemble de produits et services personnalisés, comme la saisie informatique de documents manuscrits, la saisie de correspondances, de rapports, d’actes de procédures, de documents divers, la rédaction de lettres courantes suivant instructions, les recherches d’informations juridiques sur Internet…

Pour que ce projet soit opérationnel, a-t-il ajouté, trois équipes de vingt personnes seront nécessaires. Chaque équipe travaillera sur une période de huit heures par jour, pour assurer une permanence 24h/24. L’équipe sera composée de personnes ayant reçues au préalable une formation de base en droit, de niveau maitrise au moins, avec de solides connaissances en informatique et en maniement d’outils et d’instruments de bureautique.

Les personnes qui y travailleront auront le titre de «Juristes Télé Opérateurs»(JTO), au terme de la formation initiale et d’une période de validation des acquis qui devra s’étaler sur au moins douze mois. Le tout attesté par l’Ordre des Avocats.

Dans sa phase de lancement, le projet AVOCATEL démarrera avec au moins vingt cinq pour cent (25%) des avocats régulièrement inscrits au tableau de l’Ordre des Avocats. Ceux-ci seront les premiers abonnés durant la phase de lancement et expérimentale de trois mois. Une évolution annuelle de dix avocats supplémentaires est prévue au cours de chacune des cinq premières années d’exploitation.

L’investissement nécessaire pour rendre opérationnel le projet s’élève à 25 129 670 de FCFA.

L’autre innovation qui attiré l’attention de la presse, hier mercredi, est le projet dénommé «AVOCASSO». Il consistera en la mise en place d’une pépinière de cabinet d’avocats, dans chaque commune du District de Bamako et dans les chefs-lieux de régions à Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal. Ces pépinières de cabinets d’avocats seront composées chacune de cinq bureaux aménagés, prêts à servir aux avocats qui en seront membres.

Le projet, selon ses concepteurs, a pour objectif principal d’aider et d’assister les avocats, notamment les plus jeunes, pour faciliter leur installation et l’exercice correct de leur profession dans des conditions optimales.

L’actualité n’est pas restée en marge de ce point de presse. C’est ainsi que l’on a évoqué, ici et là, des sujets afférents au Code de la famille, à l’organisation des échéances électorales, à la mise en place d’un fichier électoral ou encore au projet de révision du texte de la Constitution de 1992.

«Pour ce qui est de la relecture du Code de la famille dans notre pays, le Barreau y souscrit, au plan du principe. Cependant, pour ce qui est du corpus même du texte du Code, le Barreau en appelle à la vigilance de tous, de sorte que le contenu du Code de la famille soit le plus possible en lien et en rapport avec les principes généraux du droit, les engagements internationaux auxquels notre pays a souscrits et les réalités socioculturelles de notre pays. Pour ce faire, le Barreau estime que toute démarche législative devra s’inspirer des exemples existants dans les pays voisins et de tradition sociale comparable» a précisé Issaka Keita.

Paul Mben

 

Le 22 septembre 04/08/2011