Homosexualité à l’Ecole L’Imam DICKO dénonce, les autorités démentent ?

La récente sortie de l’imam Mahmoud DICKO, président du Haut Conseil Islamique du Mali (HCI), sur les réseaux sociaux, à propos de l’enseignement de l’homosexualité au Mali continue à susciter des débats. « L’homosexualité sera bientôt enseignée dans les écoles, depuis le niveau fondamental jusqu’au supérieur », s’indignait l’imam Mahmoud DICKO, qui affirme par ailleurs que tout est entrepris actuellement, au niveau des spécialistes et des experts de l’éducation nationale, réunis à Ségou, pour banaliser l’homosexualité dans les écoles. Au Ministère de l’Education Nationale, on s’en défend, on affirme qu’il n’y a rien de tel prévu comme projet.
On se dit par ailleurs surpris d’une telle déclaration qui n’a aucun rapport avec la réalité des choses à l’école. Dans le milieu éducatif, on rapporte que cela n’est pas possible, dans le contexte actuel des choses, en raison de l’ancrage du citoyen dans la tradition et de la sauvegarde de notre patrimoine culturel. D’après plusieurs sources, à Ségou, où une série de rencontres se déroulent, depuis le mois de juillet passé, regroupant des professionnels du secteur de l’éducation, de la formation et de la jeunesse, il ne s’agit pas de parler spécifiquement de l’homosexualité, mais de l’éducation sexuelle des jeunes. Il s’agit là d’une activité courante des spécialistes de l’éducation qui se réunissent d’ordinaire pour adapter les concepts internationaux, utilisés dans ce domaine très sensible, à la réalité de nos us et coutumes. Et cela, pour permettre aux enfants d’être plus responsables et plus compétents pour gérer au mieux leur sexualité. Si ce n’est pas l’enseignant, personne d’autre, en dehors des parents, ne peut apprendre aux enfants à mieux connaître leur sexualité pour leur permettre de poursuivre leurs études et de ne pas rencontrer des accidents de parcours. C’est le but de ces rencontres entre spécialistes de l’éducation, comme c’est le cas à Ségou, qui travaillent sur les modules et les guides pratiques ; des outils en constante mutation, et non de vulgariser l’homosexualité à l’école. Ainsi, comme des gardiens de la tradition, ils filtrent les concepts internationaux, selon nos us et coutumes, pour le bien des enfants. De ce fait, nous rapportent plusieurs sources, aucun projet d’enseignement de l’homosexualité, comme cela a été affirmé, n’a été validité par les autorités scolaires compétentes. Comme tous travaux de pédagogie, le sujet discuté en ateliers, est un long processus d’élaboration de concepts qui seront adaptés à nos réalités coutumières et à nos convictions religieuses, et qui mettront en contact tous les segments de la société, y compris les traditionnalistes et les religieux, avant qu’ils ne soient effectivement validés par un acte officiel.
En tout état de cause, on n’en est pas encore là : le processus de validation de ces concepts et guides d’enseignement va se poursuivre avec l’implication de tous les acteurs.
O.O