La fête de ramadan est célébrée par les musulmans de part le monde. Le Mali ne fait pas exception à cette règle. Bien au contraire. Ici, la commémoration de cette fête est synonyme de beaucoup de rituels par les femmes tels des condiments qui entreront dans la préparation de la nourriture du jour d’Aïd el-Fitr, mais aussi celui des tissus comme les rideaux, les nappes, les assiettes… affirme un commerçant qui répond au nom de Badra.
Il indique que la crise sociopolitique qui sévit dans notre pays n’a changé en rien l’application et l’implication des femmes dans l’organisation de la « petite fête » de cette année. Le Grand marché de Bamako est sous une avalanche de monde. Tous sont venus pour régler les derniers réglages. Les femmes comme à l’accoutumée ne sont pas en reste. Elles sont pour la majeure partie venues soit pour acheter des condiments, soit pour se procurer des nouveaux ustensiles de cuisine, etc.
Mme Dia fait partie de ces nombreuses dames qui ne reculent devant rien quant il s’agit du bien-être de la famille. C’est sous une forte pluie qu’elle nous donne les raisons de sa présence dans un magasin spécialisé dans la vente de rideaux et d’autres articles de décoration d’intérieur.
Pour elle, la fête de ramadan est une des occasions à ne pas rater pour faire plaisir à sa famille. Ce plaisir, dit-elle, passe par la décoration de sa maison. Ainsi, elle est venue spécialement pour acheter des nouveaux rideaux et quelques pots de fleurs pour donner un tout autre éclat à sa maison.
Oumou Diallo, une jeune dame est en train de marchander des ustensiles de cuisine. Elle se confie : « Je suis là pour acheter des nouvelles assiettes pour ma mère. Chez nous, lors des différentes fêtes, maman cuisine une grande quantité de nourriture dont elle donne une bonne partie à nos voisins et amis pour leur réitérer son amitié. C’est pourquoi à chaque fête, elle acquiert de nouveaux ustensiles ».
La participation des femmes à la fête est remarquable affirme une autre dame qui s’appelle Mme Touré Awa. Elle est venue avec une longue liste de denrées qu’elle doit acheter. Des pâtes alimentaires, de l’huile, des épices, des bouillons, des légumes frais… le panier de la ménager est bien garni.
Elle déclare qu’avec la crise, elle ne peut se permettre d’acheter de nouveaux ustensiles ni même de nouveaux rideaux. Le plus important pour elle demeure le manger. « Si ma famille à un bon repas à déguster, peu importe le plat dans lequel il s’y trouve, je serais heureuse ».
La fête de ramadan est une occasion pour les musulmans de faire aussi des œuvres de charité, comme donner à manger à ceux qui sont défavorisés. Telle est la philosophie de Mamou Diarra, notre dernière interlocutrice. Elle signale que chaque année si elle le peut, elle prépare beaucoup de repas pour en donner aux personnes nécessiteuses.
Le plus important serait de partager ce qu’on à avec les autres, car c’est cela qui traduit le bonheur d’être musulmans et d’être réunis.
Bonne fin de ramadan à toutes et à tous.
Kadidiatou Djiré
L’Indicateur du Renouveau
(17 Août 2012)