HEMOPHILIE: Les patients maliens peuvent désormais se soigner au Mali

Les malades d’hémophilies et autres maladies hémorragiques ne sont plus obligés de parcourir des milliers de kilomètres pour se faire soigner. Ils ont désormais des compétences locales pour leur prise en charge au Mali. Cela a été rendu possible grâce à un partenariat médical entre l’Association malienne de lutte contre l’hémophile et le Centre de traitement de l’hémophilie de Montpelier (France) financé par la Fédération mondiale de l’hémophilie. L’information a été donnée aux journalistes lors de la journée d’information organisée à leur intention par les responsables de l’AMALHEC, le vendredi 1er décembre à hôtel Dream Village.

En 4 ans de coopération le Centre de traitement de l’hémophilie de Montpelier, l’AMALHEC se vante d’avoir contribué à l’amélioration du diagnostic des Maliens souffrant d’hémophilie, de créer un registre national des coagulapathies, d’organiser les malades et d’assurer la disponibilité des facteurs anti hémophiliques au Mali. Au-delà, informe le Secrétaire général de l’association, Djibril Sanogo, l’AMALHEC a aussi organisé des séances de formations à l’endroit des professionnels civils et militaires de la santé dans plusieurs régions du Mali. Ces travaux ont été rendus possibles grâce au financement de la Fédération mondiale de l’hémophilie. Mais, à en croire Dr Jean François Schved, un médecin spécialiste au Centre de traitement de l’hémophilie de Montpelier, le financement extérieur de la prise en charge des patients ne peut pas durer longtemps. « Il faut que les pouvoirs publics maliens acceptent de s’investir », explique le médecin.

Selon Dr Yacouba Diallo, spécialiste de l’hémophilie, les défis restent énormes pour l’AMALHEC qui n’est pas connue par les patients.  Il rêve d’avoir un siège pour l’association capable d’héberger les opérations de soins et les patients dont les cas nécessitent une hospitalisation. « L’AMALHEC œuvre pour la prise en charge des malades maliens dont la majeure partie sont des enfants. C’est des gens qui ont des potentiels et il faut leur donner la chance de grandir », indique Dr Diallo.
Youssouf Z KEITA

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