A quelques encablures des élections générales de 2012, notre pays fait face à
d’énormes enjeux. Parmi ces défis figurent, entre autres, la question de l’école et
celles de l’autosuffisance alimentaire, de la santé et de la situation au Nord, depuis
les attaques rebelles de mi janvier. Pour débattre de ces questions et échanger sur
les grandes lignes du projet de société de la CARE, le directoire de la Convergence
Africaine pour le Renouveau a animé une rencontre, dénommée «Hakili Jakabo».
Animée par le président du parti, elle a aussi permis à Cheick Boukadry Traoré de se
prononcer sur la présidentielle d’avril prochain.
A ce sujet, le candidat de CARE Afriki Lakuraya a affirmé qu’il n’était pas dans la
logique de boycott. «Il ne faut pas compter sur nous pour boycotter les élections.
Nous irons à l’élection, mais en posant des conditions. Nous allons demander aux
autorités de prendre toutes les décisions nécessaires pour permettre à tout le monde
de voter. Nous allons aussi exiger qu’il y ait des bureaux de vote partout où il y a un
Malien, même si c’est en territoire étranger» a déclaré le fils de l’ancien Président
Moussa Traoré.
Concernant le projet de société « Mali Sambalagnon ou Agenda pour le Renouveau »
qu’il entend présenter au peuple malien, Cheick Boukadry Traoré a précisé: «notre
projet de société part du constat que de larges franges de la population, surtout des
zones rurales, vivent dans des conditions difficiles et dans une situation de pauvreté
et de marginalisation. Notre ambition est d’emprunter avec détermination la voie
d’une nouvelle gestion, au service d’une société démocratique et moderne, afin de
mettre en œuvre les changements politiques, économiques et sociaux qui répondent
aux attentes du peuple malien. Notre projet politique se fonde sur une conviction
profonde: la personne humaine est la source et la finalité de l’action politique».
Pour le candidat de la CARE, il est grand temps que le Mali soit gouverné par les
Maliens. S’exprimant sur le thème de la corruption, Cheick Boukadry Traoré estime
qu’on ne pourra pas construire notre pays sans combattre vigoureusement et sans
complaisance ce phénomène.
Yaya Samaké
22 Septembre 16/02/2012