Cette suspension vise selon leurs syndicats, à protester contre la hausse du prix de la farine.
Des discussions sont annoncées entre le gouvernement et les syndicats des boulangers ce mardi après-midi.
A la fédération syndicale des boulangers et pâtissiers du Mali on affirme que cette suspension a été décidée à l’issue d’une assemblée générale. Selon son secrétaire général, c’est pour protester contre la hausse du prix de la farine.
« Le 15 juillet, la direction générale du commerce, de la concurrence et de la consommation nous a appelé. Mais les producteurs de farine n’y étaient pas. Et du 15 juillet au 28 juillet, ils n’ont pas parlé. Donc nous aussi, nous avons décidé en disant qu’on est incapable de travailler.
C’est pour cela on a suspendu la production lundi et mardi », a expliqué Hamed Dembéle, secrétaire général de la fédération syndicale. Il signale cependant que les hautes autorités l’ont appelé ce matin. On a échangé sur quelque chose. « Mais, jusqu’au moment où je vous parle l’arrêt du travail est maintenu », ajoute-t-il.
Des boulangeries se désolidarisent de la suspension
La fédération des boulangers et pâtissiers du Mali, un autre regroupement des acteurs du secteur se désolidarise de cette suspension. Son président, Mamadou Lamine Haidara affirme que son organisation n’a pas suspendu la production du pain, malgré la demande insistante de certains boulangeries membres de la fédération. Selon lui, il préfère écouter les autorités qui lui ont adressé une invitation pour parler du sujet ce mardi. « Nous allons les écouter d’abord. Après on prendra une décision. », martèle M. Haïdara. Il regrette toutefois.que depuis près de deux mois, le ministère de l’industrie et du commerce reste sourd à leur cri de cœur.
Une suspension dénoncée par des consommateurs
A Bamako, cette situation gêne des citoyens. « Je n’ai pas pu avoir le gros pain ce matin.
J’ai acheté le petit pain à 125 et le revend à 150 F CFA. Ce n’est vraiment pas facile. Car mon activité est liée au pain. Je demande aux autorités d’y trouver une solution », réclame un gérant de gargote. « Ce matin, je n’ai pu avoir le pain, mais la galette et ce n’était pas du tout bon », se lamente un consommateur.
Notons que des boulangeries étaient ouvertes toute la journée. Au même moment d’autres étaient fermées. Nos tentatives pour faire réagir la direction générale du commerce, de la concurrence et de la consommation DGCC sont restées vaines.
Source : Studio Tamani