Les prix des produits pétroliers ont connu une augmentation générale depuis le 11 mai 2012. La mise en application de cette décision a été rendue publique le lundi 14 mai dernier, selon un communiqué de l’Office national des produits pétroliers (Onap). Sur la base des fournisseurs du moi de mai 2012, les nouveaux prix indicatifs plafonds à la pompe des produits pétroliers sont fixés comme suit et applicables à compter du vendredi 11 mai 2012 à partir de minuit (c’est-à-dire samedi 12 mai 2012 à partir de zéro heure) : supercarburant sans plomb à 705 F cfa ; pétrole lampant à 520 F cfa, gas-oil à 620 F cfa, distillat diesel oil (DDO) à 620 F cfa, fuel-oil 180 à 430 F cfa soit une augmentation de 10% par rapport aux prix précédemment pratiqués. Cependant, il faut noter que le prix du Kilogramme du gaz butane cédé depuis quelques mois reste inchangé soit le prix subventionné du kilogramme de gaz butane est de 417 F cfa. Par conséquent, le prix de vente de la bouteille de 2,75 kilogrammes est de 1150 F cfa et celui de la bouteille de 6 kilogrammes est de 2500 F cfa. Quant au prix non subventionné du kilogramme de gaz butane, il est de 1090 F cfa.
Selon la direction de l’ONAP (Office national des produits pétroliers), le présent changement est dû à l’augmentation des prix des fournisseurs : « Nous suivons seulement le cours du baril de pétrole », a expliqué notre interlocuteur qui a requis l’anonymat. Et d’ajouter que depuis le moi de mars 2011 les prix des produits pétroliers n’avaient pas connu de changements alors que ces prix chez les fournisseurs avaient augmentés d’au moins environ 20%. « Malgré cette hausse les prix étaient encore maintenus dans notre pays mais vous n’êtes pas sans savoir que le pays connaît actuellement une certaine difficulté économique » a-t-il commenté.
Pour Modibo Sissoko, employé de commerce, la vie est excessivement chère maintenant. A cet effet, l’augmentation des prix des carburants est une évidence car il est lié à la conjoncture internationale. « Notre souhait est de constater toujours une réduction sur les prix mais nous sommes contraints de nous soumettre à cette situation de hausse car n’ayant pas d’autres solutions ».
Quant à Amadou Cissé, chauffeur de taxi, il dira que l’augmentation des prix de l’essence et du gas-oil joue sur eux (les transporteurs) qui vivent au quotidien de leurs revenus journaliers. « La grande partie de ce que je gagne par jour retourne dans l’approvisionnement de mon véhicule en carburant. Je souhaite une réduction des prix actuels des produits pétroliers parce que tout est pratiquement cher en cette période à savoir, notamment les denrées alimentaires qui sont indispensables à la survie de l’homme», a déploré M. Cissé.
Certains aussi ne se rendent même pas compte du changement sur les prix des hydrocarbures mais souhaitent de même une révision à la baisse des prix. Ceux-ci ne paient même pas le carburant en litre comme c’est le cas de M. Fodé Soumano, rencontré au cours de notre enquête dans une station totale à Lafiabougou. « Je n’ai pas constaté cette augmentation du prix de l’essence par ce je ne paie pas le litre et je ne cherche même pas à connaître le prix du litre. Je viens d’acheter de l’essence pour 1000 F cfa » a indiqué le passant tout souriant.
Moussa Dagnoko
Le Républicain Mali 22/05/2012