HAUSSE DES PRIX DES DENRÉES DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ: Des avancées notoires enregistrées

Plafonner le prix des denrées de première nécessité n’empêche pas la spéculation sur les produits sans un contrôle rigoureux

La salle de conférence de la Direction générale du commerce et de la concurrence (DGCC)a abrité  un point de presse, le lundi 5 juillet, et consacré à la situation des prix des denrées de première nécessité. 

La rencontre, animée par le patron de la DGCC, Boucadary Doumbia, avait pour objectif expliquer les efforts consentis par le gouvernement de transition, dans le cadre de la stabilisation des prix des denrées de première nécessité.

Au cours de cet entretien avec la presse, il s’agissait pour le conférencier du jour, dans un premier temps d’imprégner les hommes de média des raisons de la hausse des prix des denrées de première nécessité et, d’autre part, informer sur des mesures d’atténuation de ces produits, en vue d’alléger la souffrance des populations.

Face à l’inadéquation de l’offre par rapport à la demande, le Directeur général du commerce et de la concurrence soutiendra, dans ses propos, que la crise économique, que notre pays traverse, ne date pas d’aujourd’hui. Avant d’ajouter que depuis l’indépendance,  le Mali a toujours importé plus de 70% de ses produits de consommation, comme pour dire que le pays importe plus qu’il ne vend hors de ses frontières. Avant d’ajouter que la crise sanitaire de 2020 (Covid-19) a aussi joué négativement sur le marché international. A cet effet, M. Doumbia précise que toutes les usines chinoises ont été fermées à l’époque, « alors que beaucoup de nos produits viennent de ce marché» a-t-il souligné. En plus de la Chine, poursuit-il, toute l’Asie aussi avait fermé ses frontières et la crise énergétique de la Côte d’Ivoire a presque fait arrêter tout.

A l’en croire, devant cette situation, l’Etat du Mali a adopté un certain nombre des mesures d’atténuation. Celles-ci, selon lui, ont été axées sur les produits de l’habitude alimentaire des Maliens, c’est-à-dire ceux qui sont les plus consommés. Il s’agit bien du sucre, du mil, de la farine pour le petit déjeuner, du sel, du riz traditionnel, de l’huile, de la viande, du poisson local, du gaz butane pour le déjeuner.

Dans ses explications, M. Doumbia précisera que parmi ces produits alimentaires précités, cinq (5) sont importés sur les 13, qui font l’objet d’un suivi régulier par sa structure.

En terme de stabilisation des prix de certains produits, il indique  que le tonnage du riz est fixé à 113 290 FCFA et le prix plafond du kilo est exigé de la part de tous les détaillants à 340 F CFA.

S’agissant de l’huile,  le patron de la DGCC déclare  que notre pays a un besoin de 12 000 tonnes, chaque mois, sur nos marchés. Pour ce faire, poursuit-il, l’État a decide, pour deux mois, de baisser la base de calcul des droits du cordon douanier. « Cette mesure vient juste d’être engage. C’est pourquoi dans l’immédiat, vous ne pouvez pas ressentir l’impact de cette mesure sur les produits», a clarifié M. Doumbia.

Quant au prix de la viande, le conférencier assure avoir reconnu la hausse du prix, mais que les négociations sont en cours pour que celui-ci connaisse une baisse.

A l’en croire, lors d’une rencontre entre trois ministères, à savoir celui du Commerce et de la concurrence, de l’Economie et des finances et du Développement rural et les bouchers, il a été proposé de remettre le prix du kilo de la viande à 2 300 FCFA. Devant cette demande, indique Le chef de la Direction générale du commerce et de la concurrence, les bouchers ont demandé à l’Etat de prendre en charge les frais d’abattage, qui s’élèvent à 150 millions de nos francs, durant les deux mois de subvention, qu’a annoncés le gouvernement de la Transition.

Lamine BAGAYOGO