La problématique pour les Maliens de se procurer un mouton a été bel et bien une réalité à la fête de l’Aïd el-Kébir. Le prix du mouton a grimpé de 100 %, puisque les béliers qui étaient livrés à 35 000 F CFA ; 50 000 F CFA ont doublé de prix. Et les moins nantis ont passé la journée du jeudi en train de sillonner les différents « garbal » à la recherche d’un mouton de sacrifice. C’était la désolation et la colère qu’on pouvait lire aux visages de ces Maliens. Certains prenant en partie le Gun et pour d’autres, c’est la surenchère du Malien qui est à la base. Mais, tout compte fait, « les moutons promo » du Gun n’ont pas suffi, dû au nombre insuffisant. A 48 h de la fête, il n’y avait plus de moutons dans les foires.
Contre les spéculateurs au marché, le Gun par l’entremise du ministre en charge du Commerce va-t-il prendre désormais des mesures contre ces derniers. Puisqu’il faut rappeler que le Gun avait suspendu les taxes sur les moutons à la veille de cette fête. Et malgré, ces mesures d’accompagnement la population n’a pas senti les retombées de ces mesures de restrictions.
Est-ce que d’ores et déjà, ne devrait-il pas fixer le prix des moutons à la balance, comme l’a été fait une année au Sénégal pour éviter toutes ces pertes au gouvernement ou encore pourquoi ne pas instruire au service des affaires économiques de veiller correctement sur le prix. Et pas seulement le mouton, mais aussi sur le prix des denrées alimentaires de première nécessité, qui grimpent à chaque fois que les commerçants le veulent, les consommateurs et le gouvernement restant passifs.
Les Maliens ont beaucoup souffert ces derniers temps. Le Gun II CMD doit agir pour rendre la vie facile aux Maliens qui ont de la peine à surmonter cette crise que traverse notre pays.
Ousmane Daou
L’ Indicateur Du Renouveau 30/10/2012