Après l’inculpation et l’incarcération de Boukary Daou, Directeur de publication du journal Le Républicain, le comité de crise, au cours d’une conférence de presse, a fait savoir que la non-couverture des actualités institutionnelles continue jusqu’à nouvel ordre. Concernant, la requête contre l’Etat pour séquestration, Hamèye Cissé, Président de la commission, a déclaré que les avocats se préparent au mieux pour introduire la requête pour séquestration de notre confrère pendant neuf jours à la sécurité d’Etat. Par rapport à l’inculpation et l’incarcération du confrère Boukary Daou, il a souligné : «Nous prenons les choses de manière positive, par ce qu’aujourd’hui l’affaire est au moins judiciarisée. Il y a une procédure judiciaire qui a été enclenchée et c’est sur la base de la loi portant régime de presse et délit de presse qu’il va être jugé.
Donc, on s’est dit qu’il y a une partie du combat qui est gagnée, mais il doit continuer». Tout en soulignant plus loin que les harcèlements, les intimidations et la pression sur la presse continuent. Selon le conférencier, la presse a besoin de sortir de cet étau d’intimidations et de harcèlements pour faire correctement son travail. En s’adressant à l’ensemble des journalistes, le conférencier a demandé à ce que les confrères restent mobiliser, souder et solidaire jusqu’à la libération de Boukary Daou et par rapport au mot d’ordre. Au delà de la procédure judicaire, le président a mis l’accent sur les conditions de détention de notre confrère dans les locaux de la sécurité d’Etat.
Il a fait savoir que notre confrère à déjà beaucoup payé pour la publication d’une lettre ouverte, même s’il y a des choses à dire sur cela dessus. Donc nous nous sommes dit que c’est déjà trop pour qu’on le tienne encore dans le lien de la détention préventif. Par ailleurs, le comité de crise a fait savoir pleinement qu’il croit en la justice malienne. Pour conclure, le président du comité de crise, Hamèye Cissé a lancé un appel à l’endroit des confrères de continuer la mobilisation de l’opinion nationale et internationale, afin qu’elle continue à soutenir la presse par ce qu’elle se bat pour la démocratie et pour la liberté de presse.
Ousmane Baba Dramé
Le Républicain Mali 2013-03-20 02:20:44