C’est désormais chose faite. «J’ai réfléchi aux risques encourus par notre pays, aux défis de la croissance démographique, soit 15,2 millions de Maliens cette année et plus de 20 millions dans 6 7 ans. Sans oublier les conséquences de l’exode rural, avec ces centaines de milliers de jeunes paysans vidant nos campagnes pour venir grossir le lot des sous-employés dans nos villes, en particulier Bamako, surpeuplé. Sur les sites d’orpaillage, ils laissent les terres sans bras valides pour les Iabourer, recherchant d’hypothétiques grammes d’or. J’ai, par ailleurs, pensé aussi à ces centaines de milliers de jeunes urbains sans emploi, assis dans les grins de thé, contraints d’aller demander de l’argent à leurs pauvres parents, qu’ils devraient pourtant prendre en charge. C’est le monde à l’envers», a déclaré Hamed Sow.
Selon lui, la faim et le manque d’emplois risquent demain de faire sauter la stabilité sociale de notre pays. «Cela n’est pas admissible. Il faut que nous changions la donne. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser à tous ces prédateurs, ces voleurs, ces corrompus, se pavanant dans leurs V8 ou leurs grosses Mercedes, vivant dans des villas de 300 à 500 millions, avec l’argent volé à nos pauvres populations, qui vivent dans la misère. Certains d’entre eux ont le culot, l’outrecuidance, de se présenter devant le peuple spolié pour demander son suffrage, afin d’assurer l’impunité de leurs crimes. La honte, la dignité et la même la simple pitié ne font pas partie de valeur de ces gens-là. Ils ne perdent rien à attendre le changement».
C’est pourquoi, au nom de la lutte contre la pauvreté, contre l’injustice sociale, contre l’impunité des prédateurs, pour le changement, il a répondu oui à la demande de ses amis. «Oui, je suis candidat à la prochaine élection présidentielle. Je suis le candidat du changement, le candidat du renouveau, le candidat de la reconstruction, le candidat de la refondation. Oui, un autre Mali est possible. Je lance un appel, l’appel du 1er juin 2013, pour un nouveau départ, celui de l’édification d’un nouveau Mali, d’une nouvelle République», a-t-il martelé.
Cette refondation aura pour fondements la paix et la concorde entre les Maliens, le renforcement de nos forces de Défense et de Sécurité, une nouvelle gouvernance, à travers la politique d’augmentation des revenus et la lutte implacable contre la corruption, le développement rural, en donnant la terre aux paysans et en favorisant l’accès aux équipements modernes de production, de même qu’aux éleveurs et au pêcheurs, la promotion et le développement du secteur minier, le développement des infrastructures de transport et, surtout, de l’énergie, la promotion et le développement des PME, entre autres.
Le candidat du RTD s’est dit confiant en la victoire. Car, a-t-il estimé, les Maliens n’ont plus confiance en la veille classe politique. «Nos compatriotes veulent le changement, avec des hommes intègres, patriotes et travailleurs. Nous avons le profil du poste. Si j’ai accepté d’être candidat, c’est parce que je suis sûr de pouvoir gagner. Faites-moi confiance, chers camarades et amis, j’ai toujours gagné mes paris. J’ai trop peur de la défaite pour m’engager à la légère. J’ai bien analysé les données politiques et d’autres types de données: toutes indiquent que la victoire est à notre portée», a-t-il expliqué.
Avant de conclure que son principal atout est le fait l’heure du changement a sonné au Mali. Aujourd’hui, il vaut mieux être peu connu mais crédible que connu et impopulaire. Hamed Sow a donné l’assurance qu’il mettrait moins de deux mois pour convaincre les Maliens, à l’exemple de l’actuel Président des Etats-Unis, Barack Obama. En effet, très peu de gens connaissaient Obama avant les primaires de 2008. «Eh bien, chers camarades et amis, dites à nos adversaires que l’Obama malien est en route pour Koulouba. Je connais le chemin».
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre 2013-06-06 17:22:51