A l’opposé des partis politiques de l’opposition, la Centrale syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), ne semble pas sensible à l’état de santé du président de la République IBK. Elle projette une autre grève les 3 et 4 mai 2016 et une marche pacifique de protestation ce jeudi 21 avril.
La CSTM battra le pavé le jeudi prochain. C’est du moins ce qui est assorti de l’assemblée générale couplée avec une conférence de presse que le secrétaire général de la CSTM a animée hier pour partager les préoccupations actuelles de sa Confédération avec les médias.
Pour Hamadoun Amion Guindo c’est une indifférence totale que le gouvernement affiche face aux revendications de sa centrale en refusant d’ouvrir le dialogue. « Les mêmes causes produisant les mêmes effets, dira-t-il, le syndicat à l’obligation de se faire entendre et il y a plusieurs manières de le faire ».
Pour le secrétaire général de la CSTM, rien n’a été entrepris par le gouvernement afin de faire face aux droits de ses membres. Ce qui conduira le syndicat à faire une marche de protestation le jeudi prochain qui sera suivie d’une grève les 3 et 4 mai prochains.
Cette annonce laisse perplexes nombre de nos compatriotes, dans la mesure où le pays traverse une situation difficile avec le chef de l’Etat est en convalescence. D’ailleurs une marche de l’opposition a été annulée au vu de l’état de santé du président de la République.
Toutefois, le secrétaire général de la CSTM dira que le pays ne doit pas arrêter parce que le président est malade et qu’il n’y a pas de parallèle entre leur marche et celle de l’opposition. Il a précisé que la leur est syndicale qui revendique les droits tandis que celle de l’opposition est politique.
Hamadoun Amion Guindo s’est même réjoui du report de la marche de l’opposition, car, selon lui, certains avaient commencé déjà à voir une connexion entre la CSTM et l’opposition politique.
Zoumana Coulibaly
Source:L’Indicateur du Renouveau.