Comme on peut le deviner, leur audition est consécutive à l’agression du président de la transition, Pr. Dioncounda Traoré, le lundi 21 mai 2012 dans son bureau à Koulouba, par des manifestants. Ces manifestants hostiles à la reconduction de Dioncounda comme président de la transition étaient parvenus à le blesser à l’arcade sourcilière gauche. Ils sont donnés proches de la Copam et les faits se sont déroulés au moment où celle-ci organisait une Convention nationale au Centre international de conférence de Bamako (CICB) afin, dit-on, de désigner le président de la transition. C’est donc fort de ce lien que ces responsables de la Copam ont été auditionnés par la gendarmerie pour les besoins de l’enquête.
Selon Me Mamadou Gakou que nous avons eu au téléphone, « il n’y a pas lieu de dramatiser cette audition ». « Elle est tout à fait normale puisque rentrant dans le cadre d’une enquête sur l’agression dont a été victime le président Dioncounda. On ne peut pas agresser une haute personnalité de la République sans qu’il n’y ait une enquête. Nous avons tous condamné l’acte. A la gendarmerie, on nous a tout juste demandé ce que nous savons de l’affaire. Ça n’a même pas pris assez de temps et nous sommes tous rentrés chez nous. Il faut que les gens arrêtent de dramatiser ou de donner une autre ampleur à cette audition. Vraiment je trouve qu’elle est tout à fait normale et je ne vois aucun problème dans ça », a-t-il expliqué avant d’ajouter que la gendarmerie a une liste de 200 personnes à auditionner autour de cette affaire.
Abdoulaye Diakité