Le président guinéen, qui a cédé la présidence de l’Union africaine à son homologue rwandais Paul Kagame, demeure très actif sur le terrain.
Le président sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, a profité de sa « visite d’adieu » à Conakry, le 13 février, pour présenter à son homologue guinéen, Alpha Condé, son candidat désigné à l’élection présidentielle du 7 mars (à laquelle il ne concourt pas) : Samura Kamara, son ex-ministre des Affaires étrangères.
Un mois après avoir quitté la présidence de l’Union africaine, Condé demeure très actif sur le terrain des médiations régionales, en Guinée-Bissau et au Togo (où Tibou Camara, son émissaire, se trouvait encore très récemment).
Au cours des deux premières semaines de février, Hamed Bakayoko, le ministre ivoirien de la Défense, Mohamed Ibn Chambas, représentant du secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, et Karim Meckassoua, le président de l’Assemblée nationale centrafricaine ont – entre autres visiteurs et sans que cela soit officiellement annoncé – partagé sa table au palais de Sékoutoureya.
« Un oeil sur la Gambie »
Le chef de l’État guinéen, qui s’entretient régulièrement au téléphone avec ses pairs IBK (Mali), Ould Abdelaziz (Mauritanie), Ouattara (Côte d’Ivoire), Sassou Nguesso (Congo), Issoufou (Niger) et Kaboré (Burkina), garde par ailleurs un œil sur la Gambie.
Selon nos informations, il a mis à profit sa visite en Guinée équatoriale, le 26 janvier, pour recevoir dans sa suite l’ex-président gambien Yahya Jammeh et obtenir de ce dernier l’engagement de ne pas interférer dans les affaires de son pays.
Conseillé en matière d’économie et d’investissements par un trio de choc (Carlos Lopes, Paulo Gomes, Vera Songwe) et, en matière d’agro-industrie, par l’homme d’affaires malien Mohamed Kagnassy, Alpha Condé n’hésite pas à payer de sa personne.
Jeune Afrique