Le président Bocar Moussa Diarra s’est livré à une véritable attaque de ses adversaires. Il est allé jusqu’à mettre en cause leur militantisme dans le parti. En effet, il a indiqué que ceux qui ont claqué la porte du congrès sont à la base de cette dissension. Il les accuse de vouloir s’approprier avec de l’argent, le parti.
Il ressort des informations recueillies auprès des sources diverses que c’est Bocar Moussa lui-même qui serait maintenu à la tête du parti contre la volonté de la majorité des délégués au congrès. En effet, nos sources indiquent que c’est à travers un passage en force qu’il est toujours président du parti. Cela en complicité avec les sages de cette formation politique. Ceux-ci auraient joué beaucoup en faveur du nouveau président avec la bénédiction d’Ibrahim Bocar Bah, lequel aurait tout manipulé depuis Bruxelles pour le maintien du président sortant.
Conséquence : les candidats, Me Harouna Touréh, Sandi Haïdara et Mansour Haïdara qui l’échappaient et tous ceux qui étaient dans leur camp en ont fait les frais. La commune VI qui soutenait le fils de feu Mahamane Alassane Haïdara a été une des grandes victimes de ces assises. Le parti de Modibo Kéita est condamné à l’article de la mort avec cette nouvelle division, provoquée par » l’irresponsabilité du conseil des sages ». En effet, lorsqu’il s’est agi de voter pour un bureau consensuel, sauf le poste de président, le premier chef de la commission d’investiture, Baba Hakib Haïdara, a demandé d’abord » qui sont ceux qui sont contre la liste ? » 27 membres sur 49 ont dit non. Lorsqu’il s’est rendu compte que la majorité avait voté contre, le conseil des sages a tout de suite ajouté sa voie à ceux qui votent pour afin de faire passer de force ladite liste.
Curieusement, il a fait sortir une autre liste différente de celle pour laquelle ils avaient voté. Sur cette dernière, Bocar Moussa figurait en bonne place comme président. Fait notable dans cette histoire, c’est que les textes de l’UM-RDA prévoient un piège.
En effet, le règlement intérieur donne en même temps au conseil des sages une voie délibérative et consultative. Chose qui n’avait été tranchée par le congrès. Ce qui a fait dire à certains délégués que les textes ont été appliqués sans être votés. Toute chose qui serait à la base de la colère des délégués qui trouvent que l’arbitre s’est mué en joueur.
C’est pourquoi, la section VI du district a décidé de ne pas reconnaître le nouveau bureau, né de ce congrès. Les responsables de cette structure sont dans la logique d’un congrès extraordinaire pour mettre en place un bureau plus légitime qui correspond aux aspirations du peuple de l’UM-RDA. Ils dénoncent les pratiques mafieuses qui se sont déroulées durant ce congrès. Ils estiment qu’il n’a y pas eu de congrès d’autant plus que le projet de société du parti a été renvoyé au nouveau bureau. Pour eux, le forum devrait adopter le projet de société du parti. Ils voient une gestion clanique orchestrée par Ibrahim Bocar Bah, Almansour Maïga, Amadou Mamadou Maïga, Mohamed Salia Maïga, Amadou Ibrahim Maïga dit Boris.
Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions.
Youssouf Diallo
Le 22 Septembre
25/07/2011